Son jeu tout à la fois sec, précis et vibrant s'épanouit dans Prison sans barreaux (L. Moguy, 1938), qui lui vaut un triomphe. En deux ans, elle accomplit sa carrière : Conflit (Moguy, id.) ; le Dernier Tournant (P. Chenal, 1939) ; Cavalcade d'amour (R. Bernard, 1940) ; Je t'attendrai / le Déserteur (Moguy, id.). En 1940, elle tourne en Italie Abbandono de Mario Mattoli, que l'on verra peu. La libération de la France l'emporte dans ses remous. Elle y perdra son père patron de presse influent du Paris occupé par les Allemands, il sera fusillé après procès pour collaboration avec l'ennemi , sa santé, ses illusions : elle en fait le récit dans Ma drôle de vie. Condamnée elle-même à dix ans de privation de droits civiques, elle mourra en 1950 de tuberculose.