Acteur, réalisateur, scénariste et écrivain, Artus de Penguern est né le 13 mars 1957 à Neuilly-sur-Seine et décédé le 15 mai 2013 à l'âge de 56 ans des suites d'un accident cardiaque. Il devient populaire dans les années 1990 grâce aux one-man shows qu'il écrit et interprète. Il est aussi présent à la télévision et au cinéma. Il était marié à Pascale Arbillot.Artus de Penguern compte parmi les nombreux artistes issus du Conservatoire Libre du Cinéma Français. Dans les années 1980, il connaît des débuts difficiles dans le métier : le comédien est souvent au chômage, et lorsque de temps en temps il obtient un rôle, c’est celui d’un personnage de faible importance.C’est la raison pour laquelle il se met à écrire. Artus de Penguern monte son tout premier one man show, choisissant l’humour comme registre de prédilection En effet, «le côté ludique est essentiel dans un film», déclare-t-il. Il réalise, dès lors, que c’est une porte vers la réussite. Au cours des années 1990, son ascension va commencer progressivement.En 1992, il met en scène un spectacle intitulé Comme une légère angoisse. Deux ans plus tard, il revient sur les planches avec Artus de Penguern est au Café de La Gare… et il est drôlement content. Ce dernier show est repris au Splendid en 1995.Artus et le cinémaMais de Penguern de délaisse pas pour autant le cinéma, même s’il est cantonné aux seconds rôles. Il tourne dans Le sang des autres de Chabrol, Lévy et Goliath de Gérard Oury, Frantic de Polanski, Police de Pialat, Henry & June de Philip Kaufman ou encore La cité de la peur d’Alain Berbérian. En 1995, de Penguern scénarise le filmDes Nouvelles Du Bon Dieu, en collaboration avec Didier Le Pêcheur. Dans ce film, l’acteur français entre dans la peau du policier Salambo.Côté courts métrages, il rédige, en collaboration avec Nick Quinn, Love, love, love. Il se lance par la suite dans la réalisation de courts, et comme il en avait eu l’habitude avec ses premiers spectacles, il fait le choix de la comédie. Il fait projeter ses courts en première partie de films de réalisateurs comme Patrice Leconte ; ainsi, avant la projection du Ridicule de Leconte, on peut déjà se tordre de rire avec le court Le homard. Mais son œuvre la plus populaire dans le format court, outre Un bel après-midi d’été et Les voisins, est sans doute La Polyclinique de l’amour. Le réalisateur français ébauche ici une parodie des feuilletons basés sur la vie au quotidien en milieu hospitalier.Artus de Penguern est également présent à la télévision. On le retrouve, par exemple, dans la série Les Bœufs Carottes. Le comédien français tourne aussi dans des téléfilms, comme Salut l’angoisse et Les vacances de l’inspecteur Lester.Révélation auprès du grand publicLe 25 avril 2001, Artus de Penguern apparaît au grand écran dans le film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, aux côtés d’Audrey Tautou, Jamel Debbouze et Mathieu Kassovitz. Ce film à succès, qui accumulera les récompenses et les nominations aux Oscars, comme aux Césars, permet à de Penguern de se faire mieux connaître du grand public. Il est alors de plus en plus associé aux grands films. On le voit par exemple dans Saint Jacques… La Mecque de Coline Serreau et dans Détrompez-vous, où il tourne aux côtés de François Cluzet et Mathilde Seigner.L’année 2001 est d’autant plus importante pour l’artiste, puisque le cinéaste français réalise un projet qui lui tient à cœur, après trois longues années d’écriture. Il s’agit de Grégoire Moulin Contre l’Humanité, son premier long métrage, dans lequel de Penguern s’offre le rôle principal. Le film, qui raconte l’histoire d’un homme né un vendredi 13 et victime d’une malchance répétitive, a été nommé aux Césars dans la catégorie meilleur premier film. Dernier tour de pisteEn 2008, il joue dans le film Fool Moon de Jérôme L’Hotsky, avec Bruno Salomone, François Morel et Christine Citti. Puis il joue, au côté de l’actrice Valérie Lemercier (qu’il avait déjà côtoyé dans L’invité avec Daniel Auteuil) dans la comédie Agathe Cléry d’Etienne Chatiliez. Suit ensuite, dans un registre plus dramatique, L’homme qui rêvait d’un enfant de Delphine Gleize. Quant à Artus de Penguern réalisateur, il dirige les acteurs de la nouvelle saison de Caméra Café, intitulée Caméra Café : La boîte du dessus, qui est diffusée fin 2009 sur M6.Par la suite, le public peut le retrouver à l'affiche de Fool Moon, puis réalise en 2012 La Clinique de l'amour d'après son court métrage La polyclinique de l'amour. En 2013, il donne la réplique à Pierre Arditi et Jean-Pierre Marielle dans La Fleur de l'âge. Mais le 16 mai, il est annoncé mort sur Twitter des suites d'un accident cardiaque à l'âge de 56 ans. Une information confirmée par la suite par son agent.Vie privéeIl était marié à l’actrice Pascale Arbillot, qui avait joué dans son film Grégoire Moulin contre l’Humanité.