Un mois avant que son procès ne démarre, Conrad Murray, accusé d'homicide involontaire dans la mort de Michael Jackson perd en crédibilité. En effet, le juge Michael Pastor, en charge de l’affaire, n’a pas fini de lui mettre des bâtons dans les roues, rapporte le Los Angeles Times.Le procès maintes fois retardé du docteur Conrad Murray, accusé d'homicide involontaire dans la mort de Michael Jackson, devrait démarrer le 26 ou 27 septembre prochain. Le médecin, engagé peu de temps avant son décès tragique le 25 juin 2009 pour le remettre d’aplomb avant sa série de concerts This is it à Londres encourt jusqu'à quatre ans d'emprisonnement s'il est reconnu coupable. S’il a reconnu avoir donné du propofol à son patient, un agent anesthésique très puissant utilisé en chirurgie et qui aurait causé la mort du chanteur, Conrad Murray a plaidé non-coupable.Pour préparer sa défense, le médecin comptait sur plusieurs témoins clés, dont le dermatologue Arnold Klein, responsable selon lui de la toxicomanie du King of Pop. Accro au demerol prescrit par ce médecin, la star, en sevrage de cette substance, aurait essayé de pallier au manque avec du propofol. Mais le juge Michael Pastor en charge de l’affaire au tribunal de Los Angeles a estimé cette semaine qu'Arnold Klein n’avait pas à venir comparaître, rapporte le quotidien Los Angeles Times, sous les conseils du procureur David Walgren, qui accuse la défense de Conrad Murray de vouloir faire porter le chapeau au dermatologue. Aucune trace de demerol n’a par ailleurs été trouvée lors de l’autopsie du corps de Michael Jackson, ce qui l'écarte de l'affaire.Mais le cas d’Arnold Klein n’est pas isolé. Ainsi, une douzaine d’autres témoins réclamés à la barre par la défense lui ont été refusés. Deux personnes seront cependant entendues afin de démontrer que Michael Jackson a pu s'administrer lui-même du propofol et entraîné ainsi sa mort. Il s’agit du docteur Allen Metzger, contacté par le chanteur deux mois avant son décès, et qui aurait refusé de lui prescrire des médicaments pour dormir ; ainsi que l'anesthésiste David Adams, contacté par Michael Jackson et Conrad Murray en prévision de sa tournée This is it, et à qui les deux hommes n’auraient finalement pas donné suite. Ce deuxième témoin savait Michael Jackson accro depuis des années au Propofol, pour lui en avoir déjà administré ; un point clé pour la défense du médecin accusé.Enfin le mois dernier, Michael Pastor a décidé que le jury ne verrait pas les rushs des dernières répétitions de Michael Jackson. Une vidéo qui aurait permis à la défense de prouver que le chanteur était en parfaite santé dans ses derniers jours. Après les avoir regardés, le juge a estimé que c’était "une perte de temps", le roi de la pop restant "talentueux, même dans ses mauvais jours." Encore un point en moins pour Conrad Murray, qui semble vraiment mal parti dans ce procès attendu comme le "plus médiatisé de l'histoire."