PHOTOS - Remember Me : retour sur les twists les plus nuls du cinéma
10/ Remember Me
10/ Remember MeSigne des temps : même les bluettes ados surfant sur des phénomènes de société (ici <strong>Robert Pattinson</strong> exploré sous son versant boy next door), se concluent désormais par des twists vertigineux, redéfinissant complètement leur ambition initiale. Ici l'argument de base est tellement mince que le poids de la révélation finale (hénaurme) fait s'écrouler illico toute l'édifice modestement bâti par des artisans de troisième zone (<strong>Brosnan</strong> en tête de gondole, la fille de <strong>Lumet</strong> au script, et le téléaste Allan Coulter aux commandes). Aurait gagné à n'être qu'une modeste Pattinson-sploitation plutôt qu'un affreux cours d'Histoire...
5/ Témoin A Charge
5/ Témoin A ChargeTiens, un <strong>Wilder</strong> mineur, c'est suffisamment rare pour être signalé, même si ca ne légitime pas vraiment sa place ici. Procedural sympa, presque vaudevillesque, adapté d'<strong>Agatha Christie</strong> avec un <strong>Charles Laughton</strong> qui trucule à mort en et une <strong>Dietrich</strong> qui minaude comme jamais, Témoin à charge avait donc bien toutes les cartes en main pour être, comme annoncé précédemment, un Wilder mineur. Ce qui est le cas, jusqu'à son double twist final particulièrement mélo qui le transforme in fine et illico en adaptation pas terrible d'<strong>Agatha Christie</strong>. Ce qui le rend, vous en conviendrez, beaucoup moins excitant.
7/ Femme Fatale
7/ Femme FataleOn fait exprès de mettre <strong>De Palma</strong> juste avant <strong>Hitchcock</strong>, parce qu'on sait que c'est le genre de petites attentions qui lui ferait bien plaisir s'il nous lisait. Ce qui lui plairait en revanche beaucoup moins c'est qu'on le consacre pour de bon comme le roi du film à twists pourris, ce qu'il est indéniablement puisqu'au moins six occurrences de sa fiche Imdb auraient pu trouver leurs places tranquilou dans ce top pourtant ultra sélect (dans l'odre chronologique : <em>Pulsions</em>, Body Double, L'Esprit de Cain, Mission Impossible ou Snake Eyes). Si on choisit ici Femme Fatale c'est parce que c'est celui ou sa science du grotesque hitchcocko-navrant est poussée à l'extrême jusqu'à un final équilibriste et tordant, hésitant tour à tour entre Vertigo, <strong>Claude Lelouch</strong> et Le Grand Frisson de <strong>Mel Brooks</strong>.
4/ La Femme Au Portrait
4/ La Femme Au PortraitC'est l'un des cas de "deus ex-machina" les plus connus et les plus médiocres de toute l'histoire du cinéma, et forcément chez un cinéaste comme celui là ca fait toujours un peu tâche. On parle bien de <strong>Fritz Lang </strong>qui n'en était d'ailleurs pas spécialement fier, tout en ajoutant, lors de ses géniaux entretiens avec Peter Bogdanovich,<em> "que le seul moyen de rendre plausible une telle histoire c'était d'en faire un rêve"</em>. Mouais. De toutes façons on veut bien oublier les cinq dernières minutes : l'essentiel ici réside surtout dans la manière dont le génial borgne a su transformer une banale histoire de meurtre, en pur trip introspectif sur la culpabilité qui vous ronge d'un bout à l'autre.
2/ Saw 4
2/ Saw 4 On cite le 4 comme ca, un peu au hasard, mais surtout parce qu'on s'est arrêté là, et on veut donc bien vous donner raison si vous pensez que les suivants ont fait pire. On rappelle quand même au deux, trois qui se seraient égarés ici, que la saga Saw met en scène les aventures d'un serial killer qui, rongé par un cancer foudroyant, était entre la vie et la mort à l'issue du premier épisode. Problème: comment faire durer jusqu'à l'infini (et au delà) une série horrifique dont le bogeyman s'est fait rattraper d'entrée de jeu par la maladie? Hein ? D'où l'idée de twists de plus en plus gonzos où l'on inventerait à Jigsaw un complice, un disciple (!), ou, comme ici, une deuxième timeline (dis comme ca ça à l'air n'importe quoi, mais quand on le voit c'est encore pire). En attendant le gros twist en 3-D du septième Saw...
8/ Psychose
8/ PsychoseAvant d'être un <strong> Hitchcock</strong> mal fichu Psychose est surtout un<strong> </strong><strong>De Palma</strong> très sympathique. On rigole mais le degré d'appréciation du film se joue à peu près la dedans, dans ce qu'on choisit d'y voir entre le testament plein d'autosatisfaction du vieux maitre en fin de règne, ou le prototype, bancal mais séminal, du thriller post-moderne sur lequel se jetteront comme des fous la génération <strong>Argento</strong>/ De Palma. Pour le twist en revanche tout le monde sera d'accord: le coup du serial killer vieux garçon qui s'habille avec les robes de sa maman pour tuer des jolies blondes sous leur douche, ca craint.
3/ Shutter Island
3/ Shutter Island <strong>Scorsese</strong> ampoulé et chichiteux, Shutter Island ne tient jamais debout quelque soit le bout par lequel on le prend. En tant que polar à la Rouletabille (une femme s'est évadée d'une cellule d'où l'on ne peut pas s'évader) ca fonctionne dix minutes tout au plus. En tant que délire psy genre la Maison du Dr Edwards, ca fait rigoler. En tant que réflexion sur la culpabilité occidentale post Shoah, c'est accablant. Et en tant que Scorsese-movie, c'est lamentable (ah le travelling zazesque sur l'exécution de SS dans le camp de concentration !). Reste ce twist, certes mal fichu et mal amené, mais dont la teneur (un film dans le film) justifierait presque les ampoules, les chichis, les travellings et les visions psys ringardes. Nul certes, mais terriblement cohérent.
9/ Wide Awake
9/ <em>Wide Awake</em>Juste avant le carton de Sixième sens, <strong>Shyamalan</strong> réalisait ce truc un peu charmant dans lequel apparaissaient déja les composantes qui allait faire de son cinéma, l'un des plus excitants de notre époque : à savoir un sens du récit sidérant, un soin formel subjuguant, une facilité à faire chialer le spectateur en un raccord bien senti, et évidemment cette capacité inouïe à donner un nouveau sens à l'histoire qu'on vient de nous raconter à travers un retournement de situation inattendu. Le problème ici étant qu'à la lumière de son twist, le mélo mignon entre un petit garçon et son papi mort, se transforme soudainement en une horreur catho affreusement prosélyte. Ouch.
Remember Me, dans le top 10 des pires twists du cinéma
A l'occasion de la sortie de Remember me, mélo geignard avec un <strong>Robert Pattinson</strong> aux yeux de cocker, Première.fr s'est souvenu des pires twists du cinéma. C'est évidemment très subjectif, mais ça fait du bien. Alors comme on dit : attention Spoiler !Par Gaël Golhen
1/ Haute Tension
1/ Haute TensionDès qu'on en vient à parler du second film d'Arcady Jr, on se met bizarrement, presque par réflexe, à employer le conditionnel: "Aurait pu faire peur...", "Aurait pu impressionner...", "Aurait pu être le sommet intouchable de sa filmo"... Car si Haute Tension, malgré ses envolées lyrico-ados embarrassantes (<strong>Muse</strong> à fond dans ton autoradio...), impressionne durant ses 80 premières minutes, il se fait ensuite littéralement saigner au couteau de boucher par une révélation finale aussi non-sensique qu'un épisode du <em>Flying Circus</em>. Depuis<strong> Aja</strong> a essayé de faire pire avec son <em>Mirror</em>s, mais peine perdue: le twist le plus pourri de l'histoire c'est celui là et aucun autre. <em>"Bravo champion"</em>, comme dirait Raymond Bettoun.
6/ The Mist
6/ The MistCinéaste mélo jusqu'au risible (The Majestic, La Ligne Verte, la deuxième partie des Evadés), <strong>Darabont</strong> semble d'abord réussir avec pas mal de classe et de retenue son adaptation rétro d'un bon Stephen King. Puis on sent le naturel revenir au galop lors d'une dernière bobine qui change radicalement la tonalité du film et qui ramène les lanternes qu'on avait cru voir jusque là, à leurs tristes états de vessies. Ceci dit vu qu'ici le twist c'est l'épilogue, on peut aussi s'octroyer le droit d'arrêter le film juste avant son point de bascule, et passer ainsi une agréable soirée devant un joli film d'horreur, ce qu'il est pendant longtemps, plutôt que devant une épouvantable bondieuserie, ce qu'il devient par la suite.
11/ Le Retour du Jedi
11/ Le Retour du JediTwist again chez les Jedis: après le stupéfiant "Luke, je suis ton Père" du deuxième épisode, <strong>George</strong> nous refait le coup de la révélation soap en fin de trilogie avec l'embarrassant "Luke, je suis ta s?ur". Couillu certes, n'empêche que cette fois l'effet de manche se voit un peu trop, et scelle en une malheureuse punchline le sort d'un triangle amoureux dont Lucas n'avait visiblement que faire. Du coup les fans ne lui pardonneront jamais ça - plus les Ewoks -. Vexé George leur pondra finalement quelques années plus tard une prélogie sans queue ni tête pour leur montrer qu'après tout ici, le chef c'est lui, et sûrement pas eux.
A l'occasion de la sortie de Remember me, un mélo teen porté par un Robert Pattinson post Twilight, Première.fr s'est souvenu des pires twists du cinéma. C'est évidemment très subjectif, mais ça fait du bien. Alors comme on dit : attention Spoiler !Par François Grelet
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