Jane Campion, James Bond, Ridley Scott, Joachim Trier et Le Peuple Loup sont aussi au programme.
Exceptionnellement, le nouveau numéro de Première paraît avec un peu d'avance et Jean-Paul Belmondo en couverture. Le comédien, qui vient de nous quitter à l'âge de 88 ans, est à l'honneur de ce Première d'octobre, au sein d'un dossier hommage de 30 pages revenant sur sa "Bébel carrière" à travers des interviews, anecdotes et photos de tournages cultes.
Egalement au sommaire, des focus sur Mourir peut attendre, le nouveau James Bond qui sort enfin au cinéma, et Tralala, le film original des frères Larrieu, des interviews de Joachim Trier, de retour avec Julie (en 12 chapitres) et de Jane Campion, qui a reçu le Lion d'argent de la meilleure réalisatrice lors de la dernière Mostra de Venise pour Le pouvoir du chien avec Benedict Cumberbatch, Kirsten Dunst et Jesse Plemons. Deux portraits sont au programme : de l'acteur Damien Bonnard, génial dans Les Intranquilles, et de Ridley Scott, doublement à l'affiche ces prochaines semaines, puisqu'il a réalisé coup sur coup un drame médiéval, Le Dernier duel, et un thriller, House of Gucci. Et le portfolio du mois est consacré au très joli film d'animation Le Peuple loup.
Le cahier critiques est lui aussi bien rempli : Flag Day, Candyman, Cigare au miel, Eiffel, Dune, The Velvet Undergroud ou Demonic sont notamment analysés côté films, et Fondation, Y : Le dernier homme ou les deuxièmes saisons de Mytho et The Morning Show, côté séries. Et c'est Vincent Lacoste qui se prête au jeu du "film qui...".
Bonne lecture !
Mort de Jean-Paul Belmondo : son interview culte pour Première en 1995Voici l'édito de ce nouveau numéro :
« TOC, TOC, BADABOUM ! »
Première apparaît en kiosque à la fin de l’année 1976. C’est précisément le moment où Jean-Paul Belmondo devient plus qu’une star, une marque. Un label, promesse de gros succès populaire et d’énorme machinerie commerciale. Le truc, c’est qu’à ses débuts, ce journal entendait accompagner une nouvelle génération d’acteurs et d’actrices (Patrick Dewaere, Isabelle Adjani, Miou-Miou et Depardieu…), des jeunes réalisateurs qui voulaient faire bouger les lignes (Annaud, Leconte ou Pialat par exemple). Et dans cette histoire, l’ogre Belmondo devait forcément rester à la marge. Résultat : en quarante ans de Première, il n’y eut que quatre couvertures Bébel. Et quelques années de brouille. On a recollé les morceaux plusieurs fois. La dernière, c’était pour une interview restée collector – 1995 et le fameux « Toc, toc, badaboum ! ». Mais quelques heures après sa disparition, mettre en une Jean-Paul Belmondo s’est imposé instantanément. Parce qu’il était le plus grand. Mais surtout parce qu’en plus d’être un immense comédien, d’être la dernière star française (en tout cas la seule absolument fédératrice), il incarnait totalement une industrie et une culture. Il était Pierrot le fou et le Guignolo. Le seul capable de faire le lien entre Godard et Lautner. Belmondo, c’était le cinéma français.
Gaël Golhen, rédacteur en chef.
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