Première Classics n° 26 : Il était une fois en Amérique, John Goodman, La Belle et la Bête, Delphine Seyrig, Soleil vert...
Première Classics

Voici le sommaire du nouveau mook, qui sort tout juste pour Noël !

Il était une fois en Amérique (1984), de Sergio Leone, est en couverture du nouveau mook. Voilà un film qui mérite sa réputation de classique, tout comme Sorcerer (1977), de William Friedkin, le remake réussi du Salaire de la peur, Soleil vert (1973), de Richard Fleischer, ou La Belle et la bête, version Disney, sortie en 1991 au cinéma.

La rédaction vous propose aussi de relire une interview de Richard Gere initialement publiée dans Première il y a 30 ans, au moment de la sortie en salles de Sommersby, de Jon Amiel, ou d'en découvrir une toute neuve de John Goodman, qui revient sur sa carrière bien remplie : il nous raconte notamment qu'il ne sait absolument pas jouer au bowling, contrairement à son personnage culte de The Big Lebowski, des frères Coen ! La comédienne Evelyne Dress (Hibernatus, Et la tendresse ? Bordel !) revient elle aussi sur les meilleurs souvenirs de sa filmo.

Sont également au cœur de ce nouveau numéro, la ressortie en 4K de Mon nom est personne (1973), un focus sur Bruce Lee, disparu il y a un demi-siècle, un portfolio consacré à Delphine Seyrig (Peau d'âne) ou encore un focus sur La Moutarde me monde au nez (1974)/La course à l'échalote (1975), de Claude Zidi, ou sur Return to Oz, la suite malaimée du Magicien d'Oz sorti au cinéma en 1984.

Bonne lecture !

William Friedkin : "Sorcerer est l'incarnation de ma peur existentielle"

Voici l'édito de ce numéro 26 :

Même pas mort !

2023 s’achève. Et c’est l’heure des comptes ou plutôt des questions et des tops. Que faut-il retenir de cette année au rayon patrimoine ? La récente rétrospective Ozu nous obligeait à recomposer la figure du génie japonais, à revoir nos fondamentaux. Le très rare Femmes et voyous montrait le cinéaste aborder le film de gangster sous haute influence hollywoodienne, tandis que dans Le Récit d’un propriétaire, il flirtait avec le mélo chaplinien. De la même manière, la ressortie de onze films de Guitry permettait de voir que sa gaîté, sa frivolité, ses inventions explosives et ses formules étincelantes n’étaient peut-être qu’une manière de dissimuler sa mélancolie tenace et son regard terriblement lucide sur le tragique de l’existence. Il y a aussi eu l’exhumation de quelques perles noires mexicaines qui rappelaient que dans les années 30-40, Hollywood n’était pas seul à usiner du film noir (et du bon). On a pu redécouvrir un Lumet oublié, Daniel, revoir la filmo de Wenders remastérisée et celle de Walsh (rétro de feu à la Cinémathèque)…

Mais le véritable événement de l’année fut l’édition du coffret Bruce Lee chez Arrow composé des films (bien sûr), de docus, de versions alternatives, de footages inédits et d’un essai vidéo de près de quatre heures autour du Jeu de la mort (film ultime que Lee n’a jamais pu parachever). On en a déjà parlé ici (et on revient dessus avec son éditeur, dans le début de ce numéro) mais on ne s’en remet toujours pas. L’objet est labyrinthique, fascinant, obsédant. Notamment parce qu’il propose des images inédites qui, là encore, forcent les cinéphiles à revoir leurs jugements, à dépasser les clichés…

Au fond, c’est la preuve (s’il en fallait encore une) que le patrimoine, les « classics » sont une matière organique, toujours vivante, qu’il ne faut jamais cesser de scruter, de voir, d’exhumer et… de raconter. Ce que l’on continuera à faire en 2024. En attendant toute l’équipe vous souhaite une très bonne année pleine de (re)découvertes cinéphiles.

Gaël Golhen, rédacteur en chef.

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