TF1 rediffuse ce soir le film culte de Robert Zemeckis. L'occasion de revenir sur les accessoires du film.
Article de 2015 : De tous les objets imaginés pour Retour vers le futur 2, c’est incontestablement l’almanach des sports le plus utile à l’intrigue du film. Un pur MacGuffin qui prend la forme d’un petit magazine que Marty achète en 2015, et qui contient tous les résultats sportifs des années passées. Le Biff du futur s’en empare et vous connaissez la réaction en chaîne qui en résulte. Qu’est-il devenu, cet objet culte ? Eh bien sachez qu’il (ou au moins une des copies apparues à l’écran) prend sa retraite en France, dans un hangar de la banlieue parisienne, sous l’oeil bienveillant de la société Sciencefictionarchives.com. Et il n’est pas seul : autour de lui reposent des milliers d’objets liés au cinéma de science-fiction, comme le casque de Dark Vador utilisé sur le tournage de Star Wars.
"En 1989, j’étais avec mon camarade Arnaud Grunberg à l’avant-première d’Indiana Jones et la dernière croisade à Londres. Et le lendemain, dans un comic shop, on est tombé sur un oeuf d’Aliens de James Cameron qui était en vente. Il a réalisé qu’on pouvait collectionner les objets de cinéma", se souvient Patrice Girot, directeur des expositions et des collections de Sciencefictionarchives.com. Son "travail de toute une vie" était lancé et Arnaud se met à collectionner compulsivement : objets, peintures, costumes, storyboards… Tout ce qui a servi de près ou de loin au tournage de films de science-fiction. Il y met la majorité de ses économies. "Quand on s’est revu au milieu des années 2000, sa collection était immense, à l’image des archives de George Lucas mais sur le cinéma de science-fiction du monde entier".
La société est montée dans la foulée, Arnaud en devient président et depuis, Sciencefictionarchives.com loue ses pièces pour diverses expositions. Entre 10 et 15 000 références (environ 100 000 avec le merchandising), stockées dans des hangars blindés tout autour de Paris. Bon an, mal an, Patrice Girod tente d’établir un listing, sans avoir les moyens de faire un recollement dans les règles de l’art. Mais cette collection est unique et le fruit d’un vrai travail d’inspecteur de la part d’Arnaud Grunberg, qui s’est fait un réseau tentaculaire dans le milieu.
Et pas question pour le duo de faire de la spéculation avec leur trésor de guerre. D'ailleurs Patrice Girot assure que "c’est un peu tout et n’importe quoi dans ce milieu", avec des prix qui flambent de façon totalement irrationnelle lors de certaines ventes aux enchères. "Il y a beaucoup de faux. On m'a expliqué que c’est mondial, que les commissaires priseurs le savent pertinemment mais tout le monde s’en fout parce que ça fait de l’argent", croit-il savoir. "Et puis on peut vendre une très belle pièce dans la mauvaise vente, elle partira très mal. Et inversement. C’est un monde très compliqué. La valeur d’un objet de cinéma de science-fiction dépend de la présence de fans fortunés ou non. Si vous vendez un objet de cinéma de science-fiction et que deux milliardaires sont présents ce jour-là, ils font monter entre eux les enchères. Le bikini de la princesse Leia qui s’est vendu 96 000 dollars, est-ce que ça les vaut ? L’objet n’a de valeur qu’aux yeux de celui qui l’achète".
Laissons Patrice Girot nous présenter les props de Retour vers le futur 2 en sa possession, du fameux almanach des sports à l'hoverboard de Marty (cliquez sur les images ci-dessus pour découvrir le texte).
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