Retour vers le futur 2 almanach
Capture d'écran
Le blouson du futur de Marty
© Benjamin Taguemount / ScienceFictionArchives.com
L'hoverboard
© Benjamin Taguemount / ScienceFictionArchives.com
L'almanach des sports
© Benjamin Taguemount / ScienceFictionArchives.com
Les journaux USA Today
© Benjamin Taguemount / ScienceFictionArchives.com
Peinture originale de Jaws 19 de Tim Flattery
© Benjamin Taguemount / ScienceFictionArchives.com
Retour vers le futur 2 almanach
Le blouson du futur de Marty
L'hoverboard
L'almanach des sports
Les journaux USA Today
Peinture originale de Jaws 19 de Tim Flattery

On a retrouvé l'almanach des sports de Retour vers le futur 2, il dort dans un hangar

Le blouson du futur de Marty

"Il a été utilisé dans le film. En fait quatre blousons ont été fabriqués pour cette séquence, notamment parce ce que ce vêtement est censé avoir de nombreuses fonctions technologiques. Il y a le blouson normal de Marty quand il arrive dans la ville (une pour Marty Senior et une pour Marty Junior), celui où la manche se déploie (c’est celui que nous possédons), mais aussi un blouson uniquement fait pour la séquence du séchage automatique. Avec un système spécial avec des sacs à l’intérieur. Mais quand vous regardez de près, tout ça n’est fait qu’avec du plastique, des morceaux assemblés à la colle. C’est du cinéma, ce n’est théoriquement pas fait pour durer quarante. Au mieux, deux jours de tournage. Très souvent, c’est fait d’une manière très simple. Les costumes de Retour vers le futur 2 sont signés Joanna Johnston, qui a dû tout inventer elle-même puisque le scénariste Bob Gale ne lui avait donné aucune référence."

L'hoverboard

"C’est l’un des vrais, qui a été à l’écran. Celui qu'on possède a la particularité d’être assez lourd, il est en bois, avec les sculptures à la main, contrairement à ceux qui sont faits pour le grand public aujourd’hui et sont en plastique. Comme dans tous les films, certains props et costumes sont faits pour le personnage principal ou pour être vus en gros plan. Ceux fabriqués pour être sur les plans larges sont souvent moins détaillés ou de moins bonne qualité"

L'almanach des sports

"Nous avons deux exemplaires. Celui qui est plié pour rentrer dans la poche des acteurs et l’autre, qui contient en fait le magazine Oh LàLà. À l’intérieur, il y a de vrais textes. Quand le prop master fabrique les objets pour les films, il ne sait pas exactement quelle sera leur utilité dans le récit, ou jusqu’où le réalisateur va aller dans leur utilisation. Et très souvent, pour éviter de se faire engueuler ou se blinder, il pousse parfois au maximum. Comme ça s’il y a besoin de l’ouvrir pour une scène, il y a du texte. Tout ce qui est en papier risque de s’abîmer plus facilement dans le temps, comme le latex pour les masques. Donc on les stocke dans des bureaux d’architectes, avec de grands plateaux, entre des feuilles de soie. C’est notre mission de sauvegarder ou restaurer ces objets"

Les journaux USA Today

"Il existe deux exemplaires et ils sont tous les deux faits comme un véritable journal, avec de vrais articles dedans. Chacun a servi aussi pour les effets spéciaux du film, ils ont été filmés pour pouvoir faire le fondu enchaîné où le fils McFly est remplacé par Griff quand le futur a été changé"

Peinture originale de Jaws 19 de Tim Flattery

"Cette peinture originale signée Tim Flattery est bien présente dans Retour vers le Futur 2, à côté de la porte du cinéma Holomax où Marty voit un requin en hologramme qui tente de le dévorer. Tim Flattery a également conçu pour le film les véhicules futuristes de Hill Vallée en 2015. Un clin d'oeil indique que le réalisateur de ce film est Max Spielberg, le fils de Steven Spielberg"

TF1 rediffuse ce soir le film culte de Robert Zemeckis. L'occasion de revenir sur les accessoires du film.

Article de 2015 : De tous les objets imaginés pour Retour vers le futur 2, c’est incontestablement l’almanach des sports le plus utile à l’intrigue du film. Un pur MacGuffin qui prend la forme d’un petit magazine que Marty achète en 2015, et qui contient tous les résultats sportifs des années passées. Le Biff du futur s’en empare et vous connaissez la réaction en chaîne qui en résulte. Qu’est-il devenu, cet objet culte ? Eh bien sachez qu’il (ou au moins une des copies apparues à l’écran) prend sa retraite en France, dans un hangar de la banlieue parisienne, sous l’oeil bienveillant de la société Sciencefictionarchives.com. Et il n’est pas seul : autour de lui reposent des milliers d’objets liés au cinéma de science-fiction, comme le casque de Dark Vador utilisé sur le tournage de Star Wars.

"En 1989, j’étais avec mon camarade Arnaud Grunberg à l’avant-première d’Indiana Jones et la dernière croisade à Londres. Et le lendemain, dans un comic shop, on est tombé sur un oeuf d’Aliens de James Cameron qui était en vente. Il a réalisé qu’on pouvait collectionner les objets de cinéma", se souvient Patrice Girot, directeur des expositions et des collections de Sciencefictionarchives.com. Son "travail de toute une vie" était lancé et Arnaud se met à collectionner compulsivement : objets, peintures, costumes, storyboards… Tout ce qui a servi de près ou de loin au tournage de films de science-fiction. Il y met la majorité de ses économies. "Quand on s’est revu au milieu des années 2000, sa collection était immense, à l’image des archives de George Lucas mais sur le cinéma de science-fiction du monde entier".

La société est montée dans la foulée, Arnaud en devient président et depuis, Sciencefictionarchives.com loue ses pièces pour diverses expositions. Entre 10 et 15 000 références (environ 100 000 avec le merchandising), stockées dans des hangars blindés tout autour de Paris. Bon an, mal an, Patrice Girod tente d’établir un listing, sans avoir les moyens de faire un recollement dans les règles de l’art. Mais cette collection est unique et le fruit d’un vrai travail d’inspecteur de la part d’Arnaud Grunberg, qui s’est fait un réseau tentaculaire dans le milieu.

Et pas question pour le duo de faire de la spéculation avec leur trésor de guerre. D'ailleurs Patrice Girot assure que "c’est un peu tout et n’importe quoi dans ce milieu", avec des prix qui flambent de façon totalement irrationnelle lors de certaines ventes aux enchères. "Il y a beaucoup de faux. On m'a expliqué que c’est mondial, que les commissaires priseurs le savent pertinemment mais tout le monde s’en fout parce que ça fait de l’argent", croit-il savoir. "Et puis on peut vendre une très belle pièce dans la mauvaise vente, elle partira très mal. Et inversement. C’est un monde très compliqué. La valeur d’un objet de cinéma de science-fiction dépend de la présence de fans fortunés ou non. Si vous vendez un objet de cinéma de science-fiction et que deux milliardaires sont présents ce jour-là, ils font monter entre eux les enchères. Le bikini de la princesse Leia qui s’est vendu 96 000 dollars, est-ce que ça les vaut ? L’objet n’a de valeur qu’aux yeux de celui qui l’achète".

Laissons Patrice Girot nous présenter les props de Retour vers le futur 2 en sa possession, du fameux almanach des sports à l'hoverboard de Marty (cliquez sur les images ci-dessus pour découvrir le texte).