"Je ne me vois pas refuser un beau rôle juste parce qu’il s’agit d’un film d’époque", nous explique l'actrice.
Grande habituée des films en costumes, l’héroïne d’Orgueil et préjugés et d’Anna Karenine incarnait début 2019 l’impétueuse Colette sous la direction de Wash Westmoreland, le réalisateur de Still Alice. Nous l'avions rencontrée pour évoquer avec elle ses grandes héroïnes : voici trois questions à la comédienne, l'interview complète étant à lire dans le n°492 (dont le sommaire est ici).
Flashback à l'occasion de la rediffusion de l'adaptation du roman de Jane Austen par Joe Wright, qui est sortie au cinéma en 2006 et reviendra ce dimanche sur Arte.
Par Thierry Cheze
Première : Est-ce une pression supplémentaire de jouer des personnages qui ont existé, comme vous aviez déjà pu le faire avec Sabina Spielrein dans A Dangerous Method ?
Keira Knightley : Si je vous répondais non, je mentirais. Il faut malgré tout garder bien en tête qu’il ne s’agit en aucun cas de documentaires mais de fictions où des auteurs prennent des libertés avec la réalité. Si dans mon interprétation, je restais obnubilée par cette seule réalité, j’irais droit dans le mur. Quoi qu’il arrive, on sait que son interprétation ne pourra jamais contenter tout le monde. C’est la même chose quand je joue des héroïnes de la littérature comme Anna Karenine ou Elizabeth Bennet [Orgueil et préjugés]. Chacun a sa propre vision de ces femmes et il faudrait un miracle pour qu’elle corresponde à la mienne.
Colette s’ajoute à la longue liste de vos films en costumes. En avez-vous déjà refusé par peur d’être enfermée dans le genre ?
Il se trouve que les personnages qui m’ont jusqu’ici le plus intéressée étaient majoritairement des héroïnes de films en costumes. Je ne me vois pas refuser un beau rôle juste parce qu’il s’agit d’un film d’époque. Cela a pu me traverser l’esprit, mais au final ce sont toujours les rôles qui guident mon choix. De plus, ces œuvres historiques sont toujours pour moi l’occasion d’essayer de mieux comprendre notre époque.
C’est aussi le cas avec Colette ?
Oui. En cette période où le féminisme reste un combat politique, sa voix, son action, la manière dont elle vivait sa vie amoureuse et sa vie de femme constituent une inspiration. C’est fou de voir comment une histoire qui date de plus d’un siècle peut être aussi contemporaine.
Au milieu des années 2000, Joe Wright réadapte donc Orgueil et préjugés, de Jane Austen, avec Keira Knightley, qu'il avait déjà filmée dans Reviens-moi. La comédienne est parfaite dans la peau d'Elizabeth. Elle est d'ailleurs nommée à l'Oscar pour ce rôle, mais c'est Reese Witherspoon qui le reçoit pour Walk the Line.
L'histoire du film : Dans un petit village d'Angleterre, sous le règne de George III, Mrs. Bennet veut marier ses filles afin de leur assurer un avenir serein. L'arrivée de nouveaux voisins, Mr. Bingley et son ami Mr. Darcy, plonge Jane et Elisabeth dans des affaires de coeur tumultueuses.
Cette dernière découvre l'amour en rencontrant le bel et aristocratique Darcy. Pourtant, tous deux devront passer outre leur orgueil et les mauvaises interprétations qui s'ensuivent avant de tomber dans les bras l'un de l'autre à la grande surprise des Bennet.
Bande-annonce :
"Reviens-moi est une oeuvre brillante peuplée de comédiens fantastiques"
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