Cannes
Pyramide Distribution / Gaumont distribution / Le Pacte / Nour Films

Quel est le programme de ce mercredi 14 juillet ? Voici les détails.

Les temps forts d'hier :

Julia Ducournau a surpris tout le monde avec Titane, son deuxième film très éloigné de Grave : "Titane est le récit d’une métamorphose perpétuelle tout en tôle froissée et épiderme tuméfié, c’est surtout l’un des chocs de ce cru 2021." Une autre réalisatrice, Valérie Lemercier, a conquis la Croisette avec Aline, son vrai-faux biopic de Céline Dion, qui était projeté hors-compétition, et Louis Garrel, qui a mis en scène La Croisade, sélectionné au sein de la nouvelle catégorie Cinéma & Climat, a répondu à nos questions en compagnie de Laëtitia Casta, qui joue sa compagne dans ce film où un couple découvre que leur jeune enfant a vendu leurs objets de valeur pour mettre sur pied une mission écologique en Afrique.

Cannes 2021 - jour 8 : le choc Titane, Valérie Lemercier, Louis Garrel et un agneau

En compétition :

Comment réagiriez-vous si vous étiez amené à revivre sous le même toit que votre ex-femme et votre ex-belle mère ? C'est une question que peut se poser Simon Rex, dans le nouveau film de Sean Baker, Red Rocket. L'acteur prend les traits de Mikey Saber, une ancienne star du porno qui retourne dans sa ville natale du Texas sans un sou, et dans laquelle il n'est guère apprécié. Mais une bonne rencontre peut tout changer. Sean Baker est également le réalisateur de la comédie dramatique Tangerine, pour laquelle il a remporté le Prix du Jury au Festival du film américain de Deauville. En 2017, il a également présenté son film The Florida Project au 70ème Festival de Cannes, dans la catégorie La Quinzaine des Réalisateurs.

Avec un casting international, la réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi nous offre son nouveau film A Feleségem Története (L'histoire de ma femme), une adaptation du romand du même nom de l'écrivain Milán Füst. Avec - entre autres - Léa Seydoux, Louis Garrel ou encore Romane Bohringer, on suit dans ce film l'histoire d'un capitaine qui, suite à un pari avec un ami, se fait la promesse d'épouser la première femme qui passera la porte du café dans lequel il est. Entre alors Lizzy. La réalisatrice n'est pas étrangère au Festival de Cannes, puisqu'en 1989 elle remportait La Caméra d'Or pour son film Mon XXème siècle. Jacques Audiard a tapé fort cette année, en adaptant trois nouvelles de l'écrivain américain Adrian Tomine pour en faire son film Les OlympiadesOn y suit les aventures d'Émilie, Camille, Nora et d'autres, des personnes amies, parfois amantes, souvent les deux. Il n'est plus nécessaire de présenter ce réalisateur, à l'origine de grands films comme Un prophète, qui a propulsé la carrière de Tahar Rahim et rôle pour lequel il a obtenu un César du meilleur acteur en 2010, De battre mon coeur s'est arrêté ou encore De rouille et d'os, avec Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts, quatre César et une nomination dans la sélection officielle du Festival de Cannes.


De rouille et d'os : "Le film est mieux que mon recueil de nouvelles dont il est adapté !"

 

Hors-compétition :

Il ne faut pas compter sur le (très très) court synopsis de Serre moi fort pour comprendre le nouveau film de Mathieu Amalric. L'acteur (de nombreuses fois césarisé) et réalisateur semble avoir voulu rester bref quant à ses intentions concernant cette histoire. Tout ce que l'on sait, c'est que le film est sublimement porté par la luxembourgeoise Vicky Krieps, qui semble "être une femme qui s'en va", et que l'on a pu voir aux côtés de Daniel Day-Lewis dans Phantom Thread, ou encore beaucoup plus récemment dans Bergman Island. La nouvelle comédie dramatique de Mia Hansen-Love est également présentée en compétition à ce même Festival de Cannes. Mathieu Amalric a adapté la pièce de Claudine Galéa, Je reviens de loin, pour faire ce film.

Serre moi fort, de Mathieu Amalric.

 

Un certain regard :

Dans la catégorie Un certain regard, nous trouvons Freda, de Géssica Généus, qui raconte l'histoire d'une jeune femme, Freda, qui vit avec sa famille dans un quartier pauvre de Port-au-Prince. Alors que beaucoup sont tentés par l'idée de quitter Haïti, elle veut croire en son pays.

Women do cry, de Mina Mileva et Vesela Kazakova, nous plonge dans la société patriarcale bulgare, dans une famille principalement composée de femmes, autour d'un homme, un père martial. L'annonce de la maladie d'une des filles plonge la famille dans une dynamique bouleversante.

 

La Quinzaine des réalisateurs :

Des destins croisés, dans une petite ville chinoise. Yong An Zhen Gu Shi Ji (Ripples of Life), de Shujun Wei met en scène Gu, une patronne de restaurant, chamboulée par l'arrivée d'une équipe de tournage dans sa ville, elle qui rêvait d'une autre vie que la sienne. Dans le même temps, une ancienne habitante devenue star de cinéma, Chen, espère un retour à la hauteur de ses souvenirs. Shujun Wei a déjà présenté à deux reprises un court et un long métrage au Festival de Cannes, en 2018 et 2020. Deuxième long-métrage pour Anaïs Volpé, après Heis : Chroniques, la voilà de retour derrière la caméra avec Entre les vaguesCe film suit deux meilleures amies jeunes, ambitieuses et rêveuses, Margot et Alma, que rien ne semblent arrêter. Les actrices principales, Souheila Yacoub et Déborah Lukumuena ont auparavant été vues dans Climax mais aussi De bas Étage (également sélectionné cette année à la Quinzaine) pour la première, et dans Divines pour la seconde. Le réalisateur Italo-irakien Haider Rashid réalise un nouveau film, Europa, un drame aux problématiques géopolitiques bien actuelles. Dans ce film, on suit Kamal, un jeune migrant irakien ayant fuit son pays qui se retrouvera à se battre pour sa vie alors qu'il tente de passer la frontière pour arriver en Europe.

 

Semaine de la critique :

Feathers, du réalisateur égyptien Omar El Zohairy sera repris ce matin dans la sélection de Semaine de la Critique. Il s'agit d'une comédie dramatique absurde dans laquelle une femme et mère de famille effacée et coincée dans une vie monotone se retrouve devenir la matriarche quand son mari autoritaire est transformé en poule la suite d'un mauvais tour de magie. Le réalisateur est également à l'origine du film Les derniers jours d'une ville, drame sur les conséquences du printemps arabe dans différents pays. Une histoire d'amour et de désir, de Layla Bouzid, sera ensuite projeté en tant que film de clôture de cette sélection. Il conte l'histoire d'Ahmed et Farah, qui à travers des découvertes littéraires arabes, tombent petit à petit amoureux, mais Ahmed tente de résister au désir...

La semaine de la critique sera suivie de la Cérémonie des remises des prix.

 

Séances spéciales cinéma et climat :

I Am So Sorry, de Zhao Liang revient sur les dangers du nucléaire. Ce documentaire nous emmène dans un voyage bien particulier, de Tchernobyl à Fukushima. The Year of Everlasting Storm, d'Anthony Chen, Afar Panahi (et autres) est une véritable lettre d'amour ouverte au septième art et à ses conteurs.

 

Cannes classics :

Le semi-documentaire d'Orson Welles, F for Fake (Vérités et mensonges), sorti en 1973 revient sur l'affaire Elmyr de Hory, un émigré hongrois qui a été l'un des plus grands faussaires de tous les temps et a revendu des copies d'oeuvres de Picasso, Matisse ou Modigliani en trompant les meilleurs experts. Montand est à nous, d'Yves Jeuland, est un documentaire sur l'un des plus grands acteurs nationaux. À l'occasion du centenaire de sa naissance, et des trente ans de sa mort, retour sur une carrière exceptionnelle. Az Prijde Kocour (Un jour, un chat), de Vojtech Jasny sorti en 1965, raconte l'histoire de Robert, un instituteur d'un petit village qui tente de mettre ses élèves sur la route du respect de la nature. Mais l'arrivée de la belle Diana, accompagnée d'un chat avec des lunettes bien spéciales, va changer ses plans...

 

Le cinéma de la plage :

Pas de séance ce soir, mais un feu d'artifice organisé à l'occasion de la Fête Nationale.

Plus d'infos dans notre dossier spécial Festival de Cannes