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Choix n°1 : Detective Dee 2 La Légende du Dragon des Mers de Tsui Hark avec Mark Chao, Carina Lau...Synopsis : L’impératrice Wu envoie sa flotte pour soutenir un empire allié menacé et se trouve bien dépourvue en apprenant que ses navires ont été attaqués. Les habitants parlent d’un dragon des mers, l’impératrice d’un sabotage. Dee Renjie, jeune magistrat, mène l’enquête...L'avis de Première : Attention, Detective Dee 2 n’est pas la suite du premier Detective Dee (2011) mais un prequel racontant la jeunesse de ce double chinois de Sherlock Holmes dont l’intuition tient lieu de superpouvoir. Tout en conservant les rebondissements feuilletonesques, le réalisateur profite des moyens d’une superproduction pour expérimenter et mélanger, parfois dans une même scène, l’action dantesque, l’humour scatologique et le fantastique lovecraftien. Ainsi, les fans seront heureux de retrouver le Tsui Hark virtuose, sensuel, énergique des années 90 (Green Snake), se demandant comment ce fou furieux arrive à obtenir des effets aussi magiques que celui d’un cheval galopant dans la mer, et pourquoi, à chaque fois que l’on parle de ses films, on a l’impression de sortir d’une fumerie d’opium. Les ennemis du mauvais goût trouveront, eux, que le cinéaste hongkongais n’a pas les qualités de conteur nécessaires pour tenir plus de deux heures. Tant pis pour eux.Bande-annonce : Choix n°2 : Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan, avec Haluk Bilginer, Melsa Sozen...Synopsis : Aydin, comédien à la retraite, tient un petit hôtel en Anatolie centrale avec sa jeune épouse Nihal, dont il s’est éloigné sentimentalement, et sa sœur Necla qui souffre encore de son récent divorce. En hiver, à mesure que la neige recouvre la steppe, l’hôtel devient leur refuge mais aussi le théâtre de leurs déchirements...L'avis de Première : Qualifié de « cinéaste de festival » (comprenez : chiant et élitiste), le Turc Nuri Bilge Ceylan ne va sans doute pas beaucoup changer de statut malgré la Palme d’or attribuée à son dernier film, dont la sortie en pleine torpeur estivale est, au choix, un suicide ou une contre-programmation exemplaire. L’avenir nous le dira. En attendant, il faut se préparer à vivre une expérience peu commune, de l’ordre de celle qu’ont vécu les spectateurs courageux d’Il était une fois en Anatolie, le précédent et lancinant voyage au cœur de l’intime proposé par cet auteur singulier. Ce coup-ci, pas de plan-séquence interminable d’automobile fendant la route dans la nuit mais un enchaînement d’affrontements feutrés dans les différentes pièces d’un hôtel transformé en prétoire où sont rendus toutes sortes de jugements concernant : le mariage déliquescent d’Aydin et de Nihal, la présence encombrante de Necla, le mépris rampant et la suffisance affichés par Aydin, sa gestion dénuée d’empathie de « l’affaire de la pierre »... Tel un vieux maître (on pense bien sûr au Bergman de Scènes de la vie conjugale), Ceylan, 55 ans, se laisse aller à de grandes considérations sur la condition humaine tout en se livrant au petit jeu de l’autoportrait grinçant. Film à la lenteur justifiée (on ne regarde pas un homme, un monde, tomber en 1 h 30), Winter Sleep est de ces œuvres qui vous font penser la vie autrement. Rien que ça.Bande-annonce : Choix n°3 : Lucy, de Luc Besson, avec Scarlett Johansson, Morgan Freeman...Synopsis : A la suite de circonstances indépendantes de sa volonté,  une jeune étudiante voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini.Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.Pas de critique pour ce film.Bande-annonce : Les autres sorties ciné de la semaine sont ici