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La fin des interdictions aux moins de 18 ans par voie de justice ?

L’association Promouvoir, bien connue pour avoir fait interdire aux mineurs de nombreux films (Love, La Vie d’Adèle, Baise-moi, Nymphomaniac, Saw 3D, Antichrist…) parfois plusieurs mois après leur sortie, a des soucis à se faire. La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, compte conforter le pouvoir de a commission de classification des oeuvres du Centre national du cinéma (CNC). 

"J'ai retenu la proposition de redonner du pouvoir à la commission de classification pour que chaque oeuvre soit jugée à la fois pour son impact sur le jeune public et pour son contenu artistique", assure-t-elle dans une interview accordée au Parisien. Une proposition qui se trouvait dans le rapport remis à la fin du mois dernier au ministère, par président de la commission Jean-François Mary. "Les recours devant la juge aboutissent pour l'instant trop facilement à des interdictions aux moins de 18 ans", explique la ministre.

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Elle souhaite notamment apporter des modification à un article du code du cinéma qui entraîne aujourd'hui une interdiction "automatique" d'un film aux mineurs lorsque celui-ci "comporte des scènes de sexe non simulées ou de très grande violence". Jean-François Mary proposait dans son rapport que l’interdiction aux moins de 18 ans ne soit appliquée que si des "scènes de sexe ou de grande violence" "sans justification de caractère esthétique" ou pouvant "troubler gravement la sensibilité des mineurs" étaient présentes dans les films. Peut-être le début de la fin pour les actions en justice de Promouvoir, association chrétienne ancrée très à droite.

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