Cette édition cannoise marque la renaissance d’Alejandro Jodorowsky, avec pas moins de 4 titres qui lui sont plus ou moins directement liés : La danza de la realidad, son premier film depuis 20 ans, est une autobiographie poétique éblouissante, Jodorowsky’s Dune est un documentaire consacré à son projet jamais abouti d’adaptation du roman de Frank Herbert, sa petite fille Alma joue dans La vie d’Adèle d’Abdelatif Kechiche, et Nicolas Winding Refn lui a dédié son film Only God forgives. Refn et lui se sont rencontrés l’année dernière à l’occasion de l’Etrange festival, où tous les deux avaient carte blanche. Jodorowsky avait programmé Le guerrier silencieux, dont il célébrait “la recherche d’un monde nouveau, qui ne se trouve que dans la profondeur de notre âme”. De son côté, Refn était un fan depuis toujours d’El Topo et de La montagne sacrée, deux monuments de surréalisme psychédélique des années 70. Depuis leur rencontre, ils communiquent régulièrement et Jodo a publiquement déclaré qu’il avait trouvé chez Refn son fils spirituel.Mais que peuvent avoir en commun deux cinéastes apparemment si éloignés par la culture, la géographie et l’âge ? A l’évidence, ils partagent un même attachement intransigeant à leur indépendance artistique. On peut aussi leur trouver des thèmes communs, leurs films prenant souvent la forme de parcours initiatiques chargés de symbolisme, d’images de mort et de renaissance. Il y a aussi une conception du cinéma – héritée chez Jodorowsky du surréalisme - qui consiste à montrer des images inoubliables. Et un des moyens d’y parvenir est l’utilisation de la violence, “exaltante”, indispensable, et revendiquée avec assurance.Nous avons profité de leur présence à Cannes pour les réunir. Leur entretien a été exceptionnel. En voici un extrait.
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EXCLU VIDEO - Alejandro Jodorowsky et Nicolas Winding Refn : une rencontre exceptionnelle
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