Un premier long métrage prometteur avec la formidable Clotide Hesme en célibattante décalée.
Elle est marrante, Diane. Insouciante et insolente. Par amitié, elle porte l’enfant de son couple de potes, Thomas et Jacques. Son histoire d’amour naissante avec Fabrizio, rencontré sur le chantier de sa maison de famille qu’elle retape, lui fera-t-elle passer un cap ? Le veut-elle d’ailleurs, grandir ? Assumer ? Pas franchement. Malgré une épaule qui se déboîte régulièrement, elle fracasse des murs à la masse tandis que son ventre s’arrondit… Drôle de personnage, drôle de film qui emboîte le pas de cette rebelle atypique, pas féministe pour un rond, qui se conduit comme un mec à l’ancienne, frontalement, vulgairement, et qui attend la réciproque. Vraiment ? Diane est aussi chatte, parfois en quête de caresses et d’attentions. Drôle d’oiseau, décidément.
Reine Clotilde
Fort d’une notoriété acquise avec ses courts dans les festivals, Fabien Gorgeart signe un premier film décapant, une comédie générationnelle sur des personnages en quête de quelque chose mais de quoi ? Le jeune réalisateur y joue habilement des clichés hommes-femmes, jamais là où on l’attend, souvent juste. Il s’appuie sur un casting formidable, dominé de la tête et les épaules par Clotilde Hesme, grande tige au regard bleu azur, tantôt séductrice, tantôt désespérante, toujours attachante. Depuis Angèle et Tony (qui lui avait valu le César du meilleur espoir), elle n’avait jamais imprimé l’écran avec autant d’évidence.
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