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Un aperçu du drame fascinant du cinéaste chilien.


Dans cet extrait qui se situe au début du nouveau film de Pablo Larrain, on comprend qu'il s'agit de prêtres, on comprend qu'ils ne sont pas très bavards, on comprend aussi qu'ils vont devoir accueillir un nouvel arrivant. Mais on n'entre pas facilement dans ce Club, dont les secrets restent longtemps bien gardés.

Pour ne pas gâcher la découverte étonnante de l'univers hallucinant créé par le cinéaste chilien, on n'en dira pas beaucoup plus que ce que dévoile le synopsis : Dans une ville côtière du Chili, des prêtres marginalisés par l’Eglise vivent ensemble dans une maison. L’arrivée d’un nouveau pensionnaire va perturber le semblant d’équilibre qui y règne.

Shooté avec des filtres qui baignent l'ensemble dans un flou crépusculaire, incarné par des acteurs incroyables de justesse, superbement mis en scène (confessions face caméra, plans fixes malaisants comme celui des 3 prêtres mutiques dans l'extrait ci-dessus) El Club, Ours d'argent au dernier Festival de Berlin, est une attaque en règle de l'Eglise et sa corruption (nouvelle cible de Larrain après trois films sur le Chili sous Pinochet) en même temps qu'une mise à l'épreuve puissante de la foi et des consciences.

A découvrir le 18 novembre dans les salles.