Titre original Bushman
Date de sortie 24 avril 2024
Durée 75 mn
Réalisé par David Schickele
Avec Paul Okpokam , Elaine Featherstone , Lothario Lotho
Scénariste(s) David Schickele
Distributeur Malavida Films
Année de production 1971
Pays de production Etats-Unis
Genre Film documentaire
Couleur Noir et blanc

Synopsis

En 1968, Martin Luther King est assassiné et la guerre du Biafra entraîne une terrible famine. Gabriel a fui le Nigéria et vit à San Francisco, au contact de la communauté afro-américaine comme des milieux bohèmes blancs. Dans ces États-Unis très agités des sixties, sa vie d'exil est jalonnée de rencontres, d'escapades et d'errances, mais il reste habité de souvenirs et de la nostalgie du village de son enfance. Bientôt, son visa arrive à expiration...

Toutes les séances de Bushman (version restaurée)

Critiques de Bushman (version restaurée)

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Ce long-métrage de 1971 inédit en France est le prolongement direct du documentaire, Give me a riddle où le cinéaste américain David Schickele faisait la rencontre de Paul Okpodam, un jeune Nigérian bientôt pris dans les rets de la guerre civile de son pays. Bushman est l’errance du même Paul désormais exilé à San Francisco en 1968. On le voit dès les premières minutes une chaussure en équilibre sur sa tête marchant tel un hobo dans les faubourgs du quartier de Fillmore. La bande son aux élans folkloriques africains raccordent avec un Nigéria dont l’écho lointain se matérialise constamment. Cette collusion culturelle est la grande idée du film. Où, comment un Africain se pose en témoin d’une ségrégation raciale occidentale qu’il observe avec une intelligence sensible. Sa position d’étranger renvoie Paul à un statut de bête curieuse auprès des jeunes gens croisés sur son chemin prompts à fantasmer un exotisme idéalisé. Paul reste le bushman, l’homme de la brousse éclairé… Lui s’étonne notamment de ces publicités avec « ces noirs étranges sur les murs, qui ont tout du blanc en eux à part la couleur de leur peau… » Rappelons que 1968 est une année particulièrement douloureuse avec les assassinats de Martin Luther King et Bonny Hutton. Tourné dans un noir et blanc que la restauration restitue dans sa pureté originelle, ce long-métrage furieusement vivant (jusque dans sa tragique petite mort en bout de course) est d’une grande puissance formelle et intellectuelle. Une perle indispensable.

Casting de Bushman (version restaurée)

Lothario Lotho
le frère d'Alma