L'ancien Kingsman fait son John McClane dans Carry-On, film d'action hyper efficace, qui rappelle ce que le genre faisait de mieux dans les années 1990. Rencontre.
Un aéroport bondé pour les fêtes de Noël. Une valise contenant un mystérieux contenu qui doit passer au scanner. Un agent de sécurité contraint et forcé par un terroriste froid comme une lame. Le cocktail est délicieusement explosif et ça donne Carry-On, action flick très efficace porté par Taron Egerton. Le jeune acteur anglais de 35 ans, révélé dans Kingsman, joue au chat et à la souris avec Jason Bateman, 35 ans après Bruce Willis et Alan Rickman. Il nous dit tout.
PREMIÈRE : Carry-On est totalement dopé aux films d'action des années 1990 ! C'était le but ?
TARON EGERTON : Absolument ! C'est un film très inspiré de cette époque. Des années 1980 ou 1990. C'est ça qui est cool à mon sens : on est vraiment dans le film pop-corn bien ficelé, qui vient répondre à un certain besoin nostalgique.
Est-ce que les gens vous parlent souvent de Die Hard en ce moment ?
Mais tellement ! (rires) D'ailleurs, dans le script original, il y avait même un moment Die Hard où quelqu'un demandait : "Est-ce que Die Hard est un film de Noël ?". Finalement, ça a été coupé, mais ça n'empêche pas que la saga Die Hard a été une inspiration énorme pour faire ce film. Donc forcément, on m'en parle beaucoup. Die Hard 2 (58 minutes pour vivre), oui, c'est bien, mais j'aime tellement le premier (Piège de Cristal)...
Sauf que Carry-On se passe dans un aéroport et en ce sens, ça ressemble plus à Die Hard 2, non ?
Oui, c'est vrai... mais à mon avis, la plus grosse similitude qu'il y a entre notre film et la saga Die Hard, c'est cette connexion entre le héros et le méchant. Dans Piège de cristal, Bruce Willis et Alan Rickman échangent en permanence, à distance, comme dans Carry-On. Eux c'était à travers un talkie-walkie, nous c'est à travers une oreillette. Mais Hans Gruber était aussi au cœur de Die Hard et j'avais vraiment très envie de faire la même chose avec Jason Bateman !
Comment avez-vous tourné ces séquences à distance, justement ? C'est vraiment Jason Bateman qui dialogue avec vous dans l'oreillette ?
C'est vrai que ça a été un vrai challenge en tant que comédien de jouer ça. Jason est venu faire quelques unes de ces scènes avec moi, durant les premiers jours, mais il ne pouvait pas tout le temps être là. Donc j'ai beaucoup tourné tout seul. Quelqu'un de la production me donnait la réplique dans l'oreillette... mais c'est un défi de jouer une émotion sans quelqu'un en face sur qui rebondir, avec qui interagir.
Les décors sont assez fous. On dirait que vous avez tourné au beau milieu d'un véritable aéroport...
On a tourné le film dans une aile désaffectée de l'aéroport Louis Armstrong de La Nouvelle-Orléans. C'est une énorme partie du bâtiment en fait, qu'on a pu louer pendant plusieurs mois. C'était parfait, parce qu'on a pu bénéficier de vrais décors d'avions et d'aéroport en arrière-plan. Cela aide le film à être ancré dans le réel, à être crédible tout simplement. C'était essentiel pour faire monter le suspense.
Votre personnage, Ethan, passe son temps à courir d'un bout à l'autre du terminal. On est épuisé pour lui à la fin du film !
J'ai le mollet naturellement très développé parce que je marchais sur la pointe des pieds quand j'étais petit ! C'est vrai ! Donc j'ai des jambes faites pour courir. Je ne me suis pas spécialement entraîné d'ailleurs pour ce film parce que mon personnage est censé être ce type un peu faignant... Donc non, je ne suis pas Tom Cruise (rires)... mais j'ai fait de mon mieux pour courir de manière efficace !
Carry-On, de Jaume Collet-Serra, à voir sur Netflix à partir du 13 décembre 2024.
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