Bertrand Tavernier est un cinéaste français né le 25 avril 1941 à Lyon et célèbre pour ses films L'Horloger de Saint-Paul, Que la fête commence, Le Juge et l'assassin, La Mort en direct, Coup de torchon, Un dimanche à la campagne, La vie et rien d'autre, La fille de d'Artagnan, L'Appât, Capitaine Conan, La princesse de Montpensier ou encore Quai d'Orsay. Il est le père de Nils Tavernier et de Tiffany Tavernier.Fils de l’écrivain René Tavernier, Bertrand est attiré très tôt par le cinéma. En classe avec Volker Schlondorff (qui deviendra le parrain de son fils), le jeune homme passe énormément de temps au cinéma. C’est d’ailleurs en tant que collaborateur dans les magazines tels que Positif ou Les cahiers du cinéma qu’il débute dans le métier. Après avoir interviewé Jean-Pierre Melville, il devient son assistant pour le film Léon Morin, prêtre.Il réalise ensuite deux courts-métrages avant de s’attaquer au long, en 1973, L’horloger de Saint-Paul. Ce premier est récompensé par l’Ours d’argent au Festival de Berlin et sera le début d’une grande collaboration avec Philippe Noiret (Que la fête commence, Le juge et l’assassin, Une semaine de vacances, Coup de torchon, Autour de minuit, La vie et rien d’autre, La fille de D’Artagnan).Les thèmes de TavernierBertrand Tavernier se démarque par son éclectisme : il sait alterner habilement les films d’époque avec des films contemporains, ancrés dans la réalité. Avec Que la fête commence, il reçoit les César du Meilleur réalisateur et du Meilleur scénario en 1976. En 1980, il aligne un casting international (Romy Schneider, Harvey Keitel) dans La mort en direct, dans lequel il prévoit les dérives de la télévision. Les guerres viennent le hanter l’espace de quelques films (Capitaine Conan 1996, La vie et rien d’autre ou encore Laissez-passer) mais il s’interroge aussi sur les liens intimistes de la filiation, comme le démontrent Un dimanche à la campagne (Prix de la mise en scène en 1984) et Daddy Nostalgie.Dans les années 90, il va s’intéresser au plus près à des questions contemporaines : la jeunesse désolée dans L’appât, les sans-papiers dans son documentaire réalisé avec son fils, Nils Tavernier (Histoires de vies brisées), l’adoption et ses difficultés (Holy Lola tiré d’un livre écrit en collaboration avec sa fille Tiffany Tavernier).Un détour américainAmoureux de la culture nord-américaine (il est le co-auteur d’un dictionnaire de référence sur le cinéma d’Outre-Atlantique), Bertrand Tavernier a réalisé l’adaptation au cinéma du film Dans la brume électrique avec Tommy Lee Jones en 2009. En 2010, il retourne à l’Histoire française avec La princesse de Montpensier, présenté au Festival de cannes en compétition officielle.Avec Quai d'Orsay, en salles en 2013, il se penche sur la vie politique française, confiant à Thierry Lhermitte le soin d'interpréter un ministre des Affaires Etrangères fortement inspiré de Dominique de Villepin.
Il meurt le 25 mars 2021 à Sainte-Maxime.