The Batman Christopher Nolan
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Matt Reeves et Robert Pattinson nous racontent comment The Batman s'est aussi construit par rapports aux précédentes adaptations.

The Batman, acclamé au printemps 2022 au cinéma, arrive en clair à la télévision, ce dimanche. Rendez-vous à 21h10 sur TF1.

Pour patienter, Première vous propose de replonger dans les archives : notre critique enthousiaste est à lire ici. A l'époque, nous avions consacré un dossier de dix pages au blockbuster de Matt Reeves, avec Robert Pattinson dans la peau du Chevalier Noir. Au cours d'une longue discussion avec le duo, nous avons notamment évoqué l'héritage de Christopher Nolan, dont la trilogie The Dark Knight a redéfini les contours de Batman :

« Si j'ai pensé The Batman en fonction des films de Christopher Nolan ? C'est compliqué », nous explique Matt Reeves. « J’adore cette trilogie, mais de toute façon on a toujours l’intégralité de l’histoire du cinéma derrière soi dès qu’on réalise un film, non ? (Il réfléchit) Il me semblait important de nous différencier des Batman de Nolan. Pour autant, je suis certain qu’on va nous comparer parce qu’on prend le mythe très au sérieux, même s’il y a un côté ''pop'' affirmé. Nolan et ceux qui ont participé à ces films étaient fans des romans graphiques et si on se rejoint sur quelque chose, c’est sur cet amour des comics. Et par ailleurs, il est certain qu’on est très loin du ton des films de Tim Burton. »

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Et Robert Pattinson de s'interroger :

« On en est à combien de films Batman ? Pas loin de dix ? Et ce n’est pas comme s’il y avait eu une série de ratés. On ne se voyait pas comme les sauveurs de la franchise ! Évidemment que ça allait être compliqué de ne pas se répéter. Mais je crois sincèrement que la tonalité de The Batman n’a rien à voir, c'est une autre vision du personnage. Dans les comics, Batman est quelqu’un de plus… instable. Si on lit entre les lignes, c’est très triste en fait. Alors qu’au cinéma, c’est toujours son côté héroïque qui est mis avant. The Batman fait l’inverse, on capte le bouillonnement intérieur du personnage. À mon avis, le seul autre à y parvenir est le film d’animation Batman contre le Fantôme Masqué [de Bruce Timm et Eric Radomski, 1992]. Quand je l’ai vu, ça a fait tilt : être Batman est une sorte de malédiction, c’est un fardeau. Mais bon mec, c’est toi qui l’as décidé, non ? ‘'Non non non, je DOIS être Batman. J’ai été choisi, pas l’inverse.’’ Je crois qu’on n’a jamais vraiment vu ça dans un film live. »

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Voici le synopsis officiel de The Batman : Après avoir sillonné les rues de la ville sous l’identité de Batman et instillé la peur chez les criminels, Bruce Wayne a exploré les quartiers les plus mal famés de Gotham City. Conscient qu’il ne peut plus compter que sur quelques rares alliés de confiance – Alfred Pennyworth (Andy Serkis), le lieutenant James Gordon (Jeffrey Wright) – parmi les notables corrompus de la ville, le justicier solitaire s’est imposé comme le seul citoyen capable d’obtenir vengeance. Lorsqu’un tueur s’en prend aux élites de Gotham en mettant au point des crimes sadiques, un faisceau d’indices mystérieux plonge notre enquêteur masqué dans les bas-fonds où il croise la route de Selina Kyle, alias Catwoman, (Zoë Kravitz), Oswald Cobblepot, alias le Pingouin, (Colin Farrell), Carmine Falcone (John Turturro), et Edward Nashton, alias The Riddler, (Paul Dano). Tandis qu’il commence à acquérir la certitude que le criminel se trouve sans doute à Gotham et qu’il voit désormais clair dans son jeu, Batman doit nouer de nouvelles alliances, démasquer le coupable et rétablir la justice dans une ville depuis trop longtemps en proie aux abus de pouvoir et à la corruption.


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