Michael Moore l’agitateur palmé (Palme d’Or en 2004 pour Fahrenheit 9/11) était présent ce week-end à la Mostra de Venise (voir ici) pour présenter son nouveau documentaire, Capitalism : a love story, en compétition officielle. S’il affichait un grand sourire sur le tapis rouge, Moore était comme à son habitude, très remonté ; et il a publiquement critiqué ses producteurs de la Paramount. « Pourquoi ces sociétés me donneraient de l’argent à moi, qui suis diamétralement opposé à tout ce qu’ils représentent ? », lance-t-il devant un parterre de producteurs. Malaise. Selon lui, seul l’appât du gain les préoccupe. « J’ai le sentiment qu’ils se moquent de ce que je peux penser ou ressentir… J’ai envie de faire un film de manière totalement indépendante. Je pense que c’est la dernière fois que je reçois de l’argent de leur part ». Si le réalisateur entend bien poursuivre ses documentaires, son divorce avec les studios semble prononcé. Michael cracherait-il dans la soupe ? Alors qu’il était jusqu’à présent le chouchou de la presse européenne, le trublion semble ne plus faire l’unanimité. Ses adeptes sont toujours là comme le prouve l’article élogieux du Point : « Maniant habilement, comme à son habitude, interviews sauvages, images-chocs, ironie dévastatrice et commentaires à l'emporte-pièce, Michael Moore donne, en vrac, quelques exemples des excès du capitalisme à l'américaine ». Mais certains médias influents se sont un peu lassés de sa démagogie. Dans Libération, Philippe Azoury éreinte le film (pour cause de « populisme » notamment) et relève que « ce film qui compare notre monde capitaliste à Rome la veille de la chute de l’Empire, est produit par le très affairiste Harvey Weinstein ». Une contradiction qui révèle les limites de la méthode Moore.
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- Festival de Venise : Michael Moore attaque ses producteurs !
Festival de Venise : Michael Moore attaque ses producteurs !
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