Un professeur de l’université de Cambridge estime que les séries auraient un effet négatif sur la fréquence des rapports sexuels.
Le très sérieux magazine Forbes se fait aujourd’hui l’écho d’une étude mon moins sérieuse sur le lien entre la libido décroissante des Anglais et le visionnage des séries télé. En réalité, Forbes essaie de démonter dans son article une analyse du Telegraph, qui rend compte des travaux d'un statisticien de l’université de Cambridge, David Spiegelhalter, qui constate que la vie sexuelle des Britanniques aurait diminué depuis 1990. En cause selon lui : notre monde connecté et les sessions de binge-watching de saisons entières de séries télé. Selon le Telegraph, Game of Thrones pourrait en être une des causes majeure actuelle.
Bien entendu, tout fan de la série de HBO lui rétorquera que Game of Throne n’a commencé qu’en 2011 et que le chantre du binge-waching, Netflix, n’est arrivé en Angleterre qu’en 2012. Ce qui met quand même bien à mal la théorie.
Mais quand on regarde les données étudiées (qui proviennent du British National Surveys of Sexual Attitudes and Lifestyles), une tendance lourde se dégage. Les Anglais sont moins moins actifs sexuellement qu'avant. A la question : Combien de fois avez-vous eu des rapports sexuels au cours des 4 dernières semaines (avec un partenaire du sexe opposé) ? : les données compilées à partir d’un échantillon de 45.000 personnes, donnent sur l’échantillon des 16/44 ans des réponses vraiment saisissantes.
Les statistiques montrent en effet que si en 1990, le Britannique moyen avait eu des rapports sexuels à cinq reprises au cours du mois passé, en 2000, il n’en avait que quatre, et trois en 2010 ! Sur la base de cette tendance à la baisse, Spiegelhalter a d’ailleurs à moitié plaisanté: "À ce rythme, en 2030, les couples ne vont plus avoir du tout de vie sexuelle". Il prétend d’ailleurs que le problème s’accroit au fil des ans et que les séries addictives telles Game of Thrones seraient largement à blâmer.
Selon l’analyse de David Spiegelhalter, le responsable de cette baisse d’activité sexuelle est en effet à chercher du côté de notre mode de vie connecté 24 heures sur 24, des mobiles, de l’internet en général et de la nouvelle télévision. : "Le fait est qu’il y a désormais cette connectivité massive et le contrôle constant de nos téléphones, choses qui n’existaient pas il y a quelques années, lorsque la télévision s’éteignait à 22h30 et qu'il n'y avait rien d'autre à faire. "
Pire, David Spiegelhalter pointe le fait que, désormais, avec Netflix ou HBO GO (le service streaming d’HBO), les Britanniques vont au lit avec iPad et portables et leur activité sexuelle s’en ressent forcément.
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