Régis Obadia est né en 1958 à Oran, en Algérie. À l’âge de 18 ans, il intègre l’institut des Arts et du mouvement de Françoise et Dominique Dupuy et y poursuit des études de danse de 1976 à 1979.Parallèlement, et côté théâtre, il y fera ses premiers pas avec pour mentor et initiateur, Jacques Lecoq. Cependant il faudra attendre encore une année pour voir le jeune artiste s’imposer sur le devant de la scène artistique, tant française qu’internationale.Régis Obadia partage ce succès avec Joëlle Bouvier, avec laquelle il travaille en étroite collaboration et qui devient, dès 1980, son alter ego chorégraphique. Ensemble, ils créent, cette même année, la compagnie l’Esquisse et dirigent, de 1986 à 1992, le Centre national de danse contemporaine du Havre avant d’être nommés directeurs artistiques du Centre national de danse contemporaine d’Angers (rebaptisé CNDC l’Esquisse) dont ils tiendront les rênes de 1993 à 2003.Durant près de 18 ans (jusqu’en 1998), la créativité innovatrice du duo d’artistes donnera naissance à dix-sept chorégraphies à très grand succès, dont notamment L'Étreinte et La Chambre (en 1988), La Lampe (en 1990), Une femme chaque nuit voyage en grand secret (en 1992), Indaten (en 1997)…Un an plus tard (1998), Obadia entame un parcours solo où il continue à accumuler les triomphes nationaux et internationaux avec, entre autres, J’ai plus l’temps et Opening (en 1999) ou Uyemboo ! et Passion (en 2000).En 2003, le talentueux chorégraphe fonde sa propre compagnie de danse et s’ouvre à une collaboration avec des artistes russes (notamment Lisa Wiergasova). Cette même année, il signe sa première réalisation avec Dominique Mercy danse Pina Bausch, un documentaire de 52 minutes dans lequel il rend hommage à la célèbre idole de la chorégraphie allemande.Son travail ne manquera pas d’être salué et récompensé par les professionnels du métier avec des distinctions telles que le prestigieux Masque d'Or en 2004 (pour sa chorégraphie Le Sacre du Printemps, sur la musique de Stravinski) et La Mouette, la même année, pour sa mise en scène de L'Idiot, au Festival Tchaïka de Moscou.Artiste complet et créatif, il œuvre sans cesse pour un mariage aussi harmonieux que fascinant entre la littérature et la danse. C’est ainsi que voit le jour la chorégraphie intitulée Réversibilité (en 2005), inspirée des Fleurs du mal de Baudelaire.Il présente aussi, au Théâtre Sylvia Montfort à Paris, l’œuvre Trois chorégraphiée sur la musique de La jeune fille et la mort de Schubert.En 2009, la chanteuse Patricia Kaas lui confie la chorégraphie de son spectacle KABARET, où elle évolue aux côtés de la danseuse Stéphanie Pignon.