Documentariste très engagé dans les sujets sociaux et politiques, il tourne en co-réalisation avec Theo Gallehr Rote Fahnen sieht man besser (1971) et notamment Arbeitskampf (1972). Il dispose de sa propre société de production à partir de 1974 et collabore principalement avec la télévision de Cologne après avoir participé à plusieurs expériences cinématographiques collectives. Deux de ses documentaires ont connu une large diffusion hors d'Allemagne : À la mémoire d'un monstre (Nachruf auf eine Bestie, 1983) et l'Indien (Der Indianer, 1985-1987). Le premier, consacré à un jeune meurtrier qui a commis plusieurs crimes, s'attache à l'analyse du contexte qui a favorisé l'existence de ce supposé « tueur-né », et intègre magistralement sa confession enregistrée au magnétophone avant sa mort. L'Indien, qui a connu une large diffusion, est le récit de la maladie et de l'agonie d'un homme atteint d'un cancer à la gorge.En 1990, Schübel passe à la fiction avec le Mal du pays de Walerjan Wrobel (Das Heimweh des Walerian Wrobel), l'histoire d'un jeune Polonais déporté dans un camp de travail nazi. Après Todfeinde von Sterben und Leben in Stalingrad (CO Grigori Tchoukhraï, 1993), il revient à la télévision puis dirige une coproduction germano-hongroise très romanesque, qui brode sur la vie de l'auteur d'une chanson des années 1930, Sombre dimanche : Ein Lied von Liebe und Tod Gloomy Sunday (2000).