Carlos Fuentes naît le 11 novembre 1928 à Panama, où son père est ambassadeur. Suivant le chemin de sa famille, il passe son enfance sur les bancs d'une école de Washington D.C. Sa jeunesse est ensuite façonnée par de nombreux déplacements avec sa famille dans les grandes capitales sud américaines : Quito, Montevideo, Rio, mais aussi, à l'aube de la deuxième guerre mondiale, Santiago et Buenos Aires, où il s'essaiera à l'écriture.Marqué très tôt - il n'a alors que douze ans - par le Front Populaire chilien, son engagement rentre dans la filiation d'un Pablo Neruda, qu'il lit à une époque tumultueuse où l'exil guette sa famille. Il finit par fuir l'Argentine à l'arrivée au pouvoir du général Farrel, en février 1944, pour revenir à Mexico où son père est nommé aux Relations Extérieures.Là, pendant ses études secondaires, il côtoie un groupe de diplomates issus de la Révolution Mexicaine qui lui inculquent les principes fondamentaux de la politique extérieure du pays, à savoir l'autodétermination et le refus de toute ingérence. Pendant cette période il travaille dans diverses revues, comme Manana, Ideas de Mexico ou Hoy.Après une année de droit à l'Université, Fuentes consacre une année à satisfaire sa curiosité, notamment pour la fascinante ville de Mexico, dont la vie nocturne, les maisons closes, les croyances et les magies indigènes constitueront la matière de son premier roman. Cependant, sa vie d'indiscipline et d'errance ne dure pas : dès 1950, il décide de reprendre ses études à l'Institut des Hautes Etudes Internationales de Genève et devient la même année secrétaire au sein de la Commission de Droit International de l'ONU. Il voyage à travers l'Europe, notamment à Paris où il rencontre Octavio Paz avec lequel il fondera, quelques années plus tard, la Revue Mexicaine de littérature. En 1954, de retour à Mexico, il publie son premier livre, Les jours de carnaval, un recueil de contes qui s'avère fondateur car il dessine non seulement les thématiques (l'identité mexicaine, ses syncrétismes), mais aussi les préoccupations formelles de son oeuvre, d'un réalisme magique. Fuentes soutient les qualités de romancier de Juan Rulfo, son aîné, qui publie la même année Le Llano en flammes.Ce n'est que cinq ans plus tard que Fuentes publie son premier roman, La Plus Limpide Région, qui deviendra vite un classique, avec Les bonnes consciences (1959) puis La Mort d'Artémio Cruz (1962). Ces succès feront de lui une figure centrale du "boom" du roman latino-américain, et a fortiori mexicain, puisque l'écrivain réussi à projeter ce Mexique qu'il connaît si bien dans l'architecture de toutes ses contradictions, qu'elles soient historiques ou contemporaines.Il fonde en 1957 le département des affaires culturelles du ministère des Affaires Étrangères de Mexico. Personnage public, Carlos Fuentes devient dès lors incontournable dans la vie intellectuelle (littéraire, politique) mexicaine et ne cesse de suivre les impulsions de ses engagements ancrés à gauche, comme en 1959, où il accourt à Cuba pour saluer le triomphe de la révolution. Dans les années 60, il vient de nouveau en Europe, mais cette fois-ci il visite la Pologne, la Tchécoslovaquie et l'URSS, pays où il ne peut que constater les dégâts causés par les soviétiques. Il vit tour à tour à Venise, Londres et Paris où il fait la connaissance de Julio Cortázar, Jorge Semprun, Mario Vargas Llosa ou encore Gabriel Garcia Marquez et Borges. Il collabore activement à l'élaboration de plusieurs revues et rédige Le nouveau roman hispano-américain (1969). Deux ans plus tard est publié un recueil des ses écrits politiques intitulé Un temps nouveau pour le Mexique.En 1971, le père de Carlos Fuentes meurt, et c'est ainsi que l'écrivain entreprend, comme un travail de deuil salvateur, la rédaction de Terra Nostra, le plus européen de ses romans. L'action s'y déroule en majeure partie au Mexique et en Espagne, mais y sont convoqués des figures de la modernité européenne, à commencer par Don Quichotte et Don Juan, et de nombreuses références à l'art pictural, Carlos Fuentes n'ayant jamais caché son goût prononcé pour les musées. Le livre sera publié en 1975, et recevra le prix Romulo Gallegos, la plus haute distinction d'Amérique latine.Les universités américaines ne cessent alors de l'inviter en tant que lecteur, et il sera même professeur à Columbia et en Pennsylvanie entre 1978 et 1982. Il reçoit en 1984 le Prix National de Littérature Mexicaine et termine Le Vieux Gringo, projet datant de plus de trente ans qu'il insère dans la somme de toute son œuvre romanesque : L'âge du temps. En 1987, âgé de 59 ans, il reçoit le Prix Cervantès pour l'ensemble de son œuvre.Depuis lors Carlos Fuentes est entré dans une phase de création plus prolixe encore : il publie près d'un livre par an, sans pour autant se limiter au roman. Dramaturge, chroniqueur, essayiste, scénariste, critique de cinéma, il est sans conteste l'un des plus grands écrivains mexicain du siècle. En 2008, il publie le roman La Voluntad y la fortuna avant de sortir l'année suivante son ultime ouvrage, Adán en Edén.Cette année-là, en 2009 donc, Carlos Fuentes est invité au Salon du livre qui met la littérature mexicaine à l'honneur. Ce sera l'une de ces dernières apparitions publiques. Le 15 mai 2012, le président mexicain Félipe Calderon, annonce en personne via son compte Twitter, la mort de l'écrivain, à l'âge de 83 ans.
Nom de naissance | Carlos Fuentes |
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Naissance |
(47 ans) Barcelona, Barcelona, Catalonia, Spain |
Genre | Homme |
Profession(s) | Dramaturge, Scénariste, Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2015 | El Furgón | Acteur | Dani | |
2015 | Tiempos De Azucar | Acteur | Miguel | |
2015 | Km.0 | Acteur | Pedro | |
2015 | A + | Acteur | Ton | |
2015 | Boystown | Acteur | Rey |