Nino Rota

Nino Rota est l'auteur de nombreuses musiques de scène, d'opéras, de ballets, d'oratorios, de musique religieuse et symphonique et de chambre.Né dans une famille de musiciens, il a appris le piano, avec sa mère, à l’âge de 8 ans. Il manifeste un don précoce pour la musique en composant son premier oratorio, L'infanzia di San Giovanni Battista, représenté à Milan et à Paris. Il acquit une certaine renommée en tant que compositeur et chef d'orchestre dès son enfance et s’inscrit alors au Conservatoire de Milan. Il est également l’élève d'Ildebrando Pizzetti et Alfredo Casella à l'Academia Santa Cecilia de Rome.Grand ami de la famille et illustre chef d'orchestre, Arturo Toscanini lui conseille de quitter la botte italienne pour partir étudier aux Etats-Unis. Il obtient ainsi une bourse pour compléter ses études auprès de Rosario Scalero et Fritz Reiner au Curtiz Institute de Philadelphie.De retour à Milan, il poursuit ses études en étudiant la littérature à l'Université de Milan. Il écrit également une thèse consacrée à Gioseffo Zarlino, compositeur de la Renaissance. Il s'orienta ensuite vers une carrière d'enseignement de la musique, qu'il mena parallèlement avec son œuvre de compositeur et qui le conduit à prendre la direction, en 1979, du Conservatoire de Bari, qu'il conserva jusqu'à sa mort.Dès l'âge de 22 ans, il est sollicité par le cinéma pour Treno popolare de Raffaello Matarazzo. Dix ans s'écoulent avant qu'il ne compose de nouveau pour le grand écran des mélodies empruntant à la musique tant populaire que classique, comme Zaza de Renato Castellani, pour qui il écrira quatre autres partitions : Sous le soleil de Rome, Primavera, Deux sous d'espoir et Il brigante.Très ouvert sur les voies empruntées par la musique contemporaine, il dessine son propre style en accordant le primat à la mélodie et en instaurant une spontanéité nouvelle dans la tonalité.Sa carrière de compositeur compte des symphonies, opéras, concertos, mais aussi des musiques de films. Il ira même jusqu'à composer des ballets, travaillant avec des noms comme Maurice Béjart. En 1939, il compose sa première symphonie, puis l'Opéra Ariodante. Après Castellani, les metteurs en scène Pagliero, Zampa, Soldati, Lattuada, Comencini et Dmytryk font appel à lui.Il fait la connaissance de Federico Fellini, qui travaillait sur son film Le Cheik blanc. C’est le début d’une belle collaboration entre un cinéaste et un compositeur pour quinze autres films, jusqu'à l'ultime partition de Rota, pour Fellini, Prova d'orchestra, comme pour Les Vitelloni,La Strada, La Dolce Vita et Il Casanova, pour lequel il reçoit un David di Donatello Awards.Mais cela tend à ne faire de lui que le collaborateur privilégié de Fellini. Or, ses partitions pour Visconti, certes plus romantiques ou symphoniques sont tout aussi remarquables dans leur souci d'offrir au film un décor sonore plutôt qu'un accompagnement trop précis.Le talent de Rota s'exporte à l'international. En travaillant sur L'ennemi Public n°1, Plein soleil, Miracle à Cupertino, il accède à la notoriété internationale avec le film de Francis Ford Coppola, The Godfather, qui lui donne une occasion d’associer patrimoine musical sicilien et production hollywoodienne. Ce chef-d’œuvre lui vaut une nomination aux oscars, un Grammy Awards et un Golden Globe. Il reçoit aussi l'Oscar de la meilleure musique de film pour la suite de cette œuvre, The Godfather II et fut ainsi le premier compositeur italien à obtenir cette récompense.En dehors de ses travaux pour le septième art, comme Roméo et Juliette, réalisé par Franco Zeffirelli, Le Guépard et Rocco et ses frères de Luchino Visconti, Nino Rota a composé également dix opéras, cinq ballets et beaucoup d'autres œuvres instrumentales, dont le Concerto Soirée.Il meurt à Rome, d'une thrombose coronaire et laisse derrière lui un répertoire riche, de 65 partitions de films et une influence considérable auprès de la nouvelle génération de compositeurs.