Titre original Poor Things
Date de sortie 17 janvier 2024
Durée 160 mn
Réalisé par Yorgos Lanthimos
Avec Emma Stone , Mark Ruffalo , Willem Dafoe
Scénariste(s) Yorgos Lanthimos, Tony McNamara
Distributeur Disney
Année de production 2015
Pays de production Etats-Unis
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

D'après le roman d'Alasdair Gray.

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Bella est une jeune femme ramenée à la vie par le brillant et peu orthodoxe Dr Godwin Baxter. Sous sa protection, elle a soif d’apprendre. Avide de découvrir le monde dont elle ignore tout, elle s'enfuit avec Duncan Wedderburn, un avocat habile et débauché, et embarque pour une odyssée étourdissante à travers les continents. Imperméable aux préjugés de son époque, Bella est résolue à ne rien céder sur les principes d’égalité et de libération.

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Critiques de Pauvres créatures

  1. Première
    par François Léger

    Savant fou à la gueule cassée, le docteur Godwin Baxter (Willem Dafoe) ramène à la vie une jeune femme (Emma Stone) et lui implante le cerveau de l’enfant qu’elle portait au moment de son suicide. Ce nouvel être, rebaptisé Bella, réfléchit, s’exprime et se déplace comme un bébé de quelques mois, mais dans un corps d’adulte. Ses progrès sont d’abord surveillés par un précepteur, avant que cette créature n’aille étancher sa soif de connaissances et explorer sa sexualité en suivant un avocat charmeur (Mark Ruffalo) à travers les continents. Plus libertaire que jamais, Yórgos Lánthimos signe un conte de fées existentiel et dérangé, qui se demande ce qui reste de l’individu dans nos sociétés rigides. La bienséance et les conventions n’ont aucun effet sur Bella, exploratrice de la jouissance - c’est, à l’aise, le film le plus « cul » de l’année - qui passe son temps à défoncer ces barrières invisibles et absconses. Lánthimos capte son ascension picaresque à travers des effets techniques toujours signifiants (les décors gothico-steampunks d’une fausseté Technicolor assumée ; l’effet fisheye donnant l’impression d’observer Bella dans un bocal à poissons) et assume un ton inconfortable, entre farce et drame. Hilarante bien qu’un peu répétitive, cette quête d’émancipation féminine en équilibre précaire doit beaucoup à la performance hors normes et joyeusement impudique d’Emma Stone : on la savait surdouée, mais jamais on ne l’aurait crue capable d’une incarnation aussi balèze.

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