Passionné de cinéma, l'animateur de télévision Vincent Perrot signe avec Jeff Domenech un documentaire événement sur Jean-Paul Belmondo. Il sera diffusé simultanément sur France 2 et au Festival de Cannes qui, à cette occasion, déroule le tapis rouge à Bébel.
Passionné de cinéma, l'animateur de télévision Vincent Perrot signe avec Jeff Domenech un documentaire événement sur Jean-Paul Belmondo. Il sera diffusé simultanément sur France 2 et au Festival de Cannes qui, à cette occasion, déroule le tapis rouge à Bébel.Jean-Paul Belmondo a toujours refusé de se prêter au jeu du documentaire biographique, comment avez-vous réussi à le convaincre?Vincent Perrot : Ce n’est pas moi qui ai réussi. C’est un garçon qui s’appelle Jeff Domenech et qui jusqu’ici travaillait dans la restauration rapide à Grasse. Très cinéphile, proche de Georges Lautner, il a eu la chance de le rencontrer. Et ils se sont très bien entendus. Jeff savait qu’aucun documentaire n’avait été tourné sur l’acteur. Pour clore le chapitre, Jean-Paul lui a dit "fais-le" en pensant qu’il ne donnerait pas suite. Deux ans après, autour d’un verre chez Lautner, notre ami commun, Jeff me propose de dîner avec Jean-Paul. C’est au cours de cette soirée qu’on a décidé de faire ce documentaire ensemble. Pour moi, c’est un cadeau tombé du ciel.Lui qui n’aime pas les honneurs va finalement, "à cause" de votre documentaire, recevoir un hommage pour l’ensemble de sa carrière au Festival de Cannes le soir de la diffusion sur France 2…Le tournage achevé, j’ai sollicité Thierry Frémaux, le secrétaire général du Festival de Cannes, pour avoir son avis. C’est lui qui a eu l’idée d’organiser une soirée de fête en hommage à Jean-Paul Belmondo lors du Festival.Vous réunissez un casting en or : Rochefort, Marielle, Rich, Delon, Dujardin... Comment Bébel a-t-il réagi à leurs témoignages ?Quand il a vu le film, j’ai senti qu’il était vraiment ému. Il ne pensait pas avoir un tel impact sur les jeunes acteurs. Quant à ses amis proches, Marielle ou Rochefort, avec lesquels il déjeune souvent, il ignorait au fond ce qu’ils pensaient de lui.Tous disent leur admiration pour l’acteur, mais, au-delà, on ressent un véritable amour pour l'homme. Diriez-vous qu'il a l'art de l'amitié ?C’est une parfaite définition. Je dirais même qu’il a l’art de la vie. Jean-Paul a le sens de la fidélité et de l’amitié. Il est doué pour le bonheur et croque tellement la vie qu’il donne la pêche aux autres.La séquence de la lettre écrite par Bruno Crémer à son pote de Conservatoire, et lue par tous ses camarades de promo, est très émouvante. Quelle a été sa réaction?Si Jean-Paul peut être extraverti dans le rire et la fête, dès que l'on touche à l'intime, sa pudeur est telle qu'il se ferme. Après coup, il m'a confié avoir été bouleversé.Parmi vos intervenants, on retrouve Marie-France Pisier. Elle devait être de la fête.Elle était ravie d'y participer. Lors de la projection, il y aura un grand moment d'émotion.Pensez-vous que le cinéma lui manque autant qu'il manque au cinéma français ?Qu'il manque au cinéma, c'est une évidence. Il m'a dit que revoir toutes ses archives lui donnait l'envie de remonter sur scène. Si un réalisateur en qui il a toute confiance lui proposait un beau rôle, il pourrait se laisser tenter. L'homme n'a pas dit son dernier mot.Interview de Julien Barcilon de Télé 7 Jours
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