Michel Constantin, né à Billancourt en 1924, porte en réalité le nom de Constantin Hokloff. Fils d'une mère polonaise et d'un père russe, il est issu d'une famille de milieu modeste. Cette situation l'oblige à travailler très jeune en tant qu'ouvrier pour l'entreprise Renault, notamment à la régie et il est contraint de poursuivre ce rythme de vie jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Lorsque vient la Libération, Michel Constantin trouve le moyen de monter sa propre affaire concernant les aiguilles pour machine à tricoter. Par la suite, il se tourne vers le journalisme au service de l'une de ses passions, le sport. Il devient ainsi journaliste pour le quotidien L'Equipe et mène dans le même temps une carrière sportive remarquable puisqu'il est, dans les années 50, capitaine de l'équipe de France de volley-ball et champion international dans ce domaine. Dans ce contexte, il rencontre Maurine, qui fait partie de l'équipe féminine d'Algérie et qui devient sa femme. Ils auront ensemble une fille du nom de Sophie. A ce moment là, le réalisateur Jacques Becker, dont le fils joue sur les mêmes parquets, remarque Michel Constantin. Le cinéaste lui propose alors d'emblée un rôle pour son film Le trou qui sort en 1960. Il attend ensuite quelques années avant d'incarner une série de différents flics et truands, rôles secondaires que lui attribue le cinéaste à chaque fois. Michel Constantin à l'opportunité de jouer aux côtés de Lino Ventura et les deux acteurs forment un bon duo, même excellent, dans Les grandes gueulesde Robert Enrico en 1965. L'année suivante, on retrouve les deux comédiens dans Ne nous fâchons pas de Georges Lautner puis dans Le deuxième souffle de Jean-Pierre Melville. Constantin intègre ainsi le cercle de Lautner qui le dirige à nouveau dans Laisse aller c'est une valse en 1971 et dans Il était une fois un flic ou encore La Valise, deux ans plus tard. Parallèlement, le comédien tourne aussi à plusieurs reprises pour José Giovanni qu'il rencontre dans La loi du survivant (1967), un polar corse le plaçant au premier plan. Il le retrouve en 1970 pour Dernier domicile connu et quelques temps après, plus précisément en 1972, pour La scoumoune avec Jean-Paul Belmondo. Michel Constantin devient alors très demandé. Ainsi, outre son interprétation du personnage de l'inspecteur Campana dans Il était une fois un flic, l'acteur excelle dans Mise à sacd'Alain Cavalier en 1967. Il obtient également un rôle principal dans Un linceul n'a pas de poches, réalisé en 1974 par Jean-Pierre Mocky. Cependant, Michel Constantin s'installe dans des rôles routiniers qui deviennent rapidement caricaturaux. Cependant, trois films vont permettre à Michel Constantin de remonter la pente et permettre à sa carrière de connaître un second souffle. Il s'agit de Tir groupé en 1982, La bastonen 1985 et enfin La loi sauvage en 1987, tous les trois réalisés par Jean-Claude Missiaen. L'acteur apparaît également dans Les Morfalous d'Henri Verneuilen 1984 puis dans Ville à vendre, un autre Mocky, en 1992. Michel Constantin disparaît ensuite peu à peu du grand écran et se tourne vers la télévision en tournant essentiellement dans des séries policières comme Paparoff. Il anime également le jeu Anagram mais cette émission ne connaîtra de véritable succès que lorsque Daniel Prévost prendra le relais. Finalement, Michel Constantin a su se libérer de sa cage dans laquelle on l'étouffait en variant ses registres, et c'est la raison pour laquelle le souvenir qu'il laisse est assez conséquent. Il meurt d'une crise cardiaque le 29 août 2003 à Draguignan à l’âge de 79 ans.
Nom de naissance | Michel Constantin |
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Naissance |
Paris, France |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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1988 | Tout l'or du professeur | Acteur | LECOQ Simon | |
1986 | La loi sauvage | Acteur | Victor | |
1985 | La Baston | Acteur | Raoul | |
1983 | Les Morfalous | Acteur | l'adjudant Édouard Mahuzard | |
1982 | Tir Groupé | Acteur | Alexandre Gagnon |