Après avoir joué dans différents théâtres de variétés, il inaugure sa carrière cinématographique en 1950 avec I cadetti di Guascogna de Mattoli. Pendant longtemps, il mène de front des activités au théâtre, à la radio, à la télévision (où il se produit en duo avec Raimondo Vianello) et au cinéma. Ce n'est qu'à partir du début des années 60 qu'il se consacre presque totalement au septième art. De 1950 à 1960, il interprète un grand nombre de films assez médiocres, dans lesquels il apporte une présence comique efficace : la mobilité de son visage, son sens du geste caricatural, ses intonations de voix lui permettent de se glisser dans les personnages les plus divers. Le tournant de sa carrière se situe en 1961 avec Mission ultrasecrète de Luciano Salce. Dans un rôle de milicien fasciste chargé d'arrêter un résistant, Tognazzi a enfin l'occasion d'étaler la diversité et la richesse de son talent. Trois autres films du même cinéaste (Elle est terrible, 1962 ; La cuccagna, id. ; Le ore dell'amore, 1963) confirment les dispositions de l'acteur. Toutefois, ce sont Dino Risi (la Marche sur Rome, 1962 ; les Monstres, 1963 ; Fais-moi très mal mais couvre-moi de baisers, 1968) et Marco Ferreri (le Lit conjugal, 1963 ; le Mari de la femme à barbe, 1964 ; Controsesso épisode Il professore, id. ; Marcia nuziale, 1965) qui imposent définitivement le comédien à l'attention du public et de la critique. Tognazzi travaille alors avec des cinéastes comme Carlo Lizzani (La vita agra, 1964), Antonio Pietrangeli (le Cocu magnifique, id. ; l'Amour tel qu'il est, 1965), Pietro Germi (Beaucoup trop pour un seul homme, 1967), Nanni Loy (Jeux d'adultes, id.), Franco Giraldi (La bambolona, 1968 ; Cuori solitari, 1970). Aussi à l'aise dans le comique que dans le dramatique, capable de camper des personnages tout en nuances, Tognazzi devient, au cours des années 70 et 80, un des comédiens italiens les plus sollicités. Il tourne notamment sous la direction de Magni (Nell'anno del Signore, 1969 ; Arrivano i bersaglieri, 1981), Scola (le Fouineur, 1969 ; la Terrasse, 1979), Pasolini (Porcherie, 1970), Lattuada (Venez donc prendre le café chez nous, id.), Bevilacqua (La califfa, 1971 ; Questa specie d'amore, 1972), Petri (La propriété n'est plus un vol, 1973), Monicelli (Nous voulons les colonels, 1973 ; Romances et Confidences, 1974 ; Mes chers amis, 1975 ; Mes chers amis, numéro 2, 1982 ; Bertoldo, Bertoldino e Cacasenno, 1984), Sergio Citti (Casotto, 1977), Comencini (Qui a tué le chat ?, id. ; le Grand Embouteillage, 1979), Molinaro (la Cage aux folles, 1978 et 1980), Bertolucci (la Tragédie d'un homme ridicule, 1981), Lautner (la Cage aux folles 3,1985) et Avati (Ultimo minuto, 1987), et bien entendu Risi (Au nom du peuple italien, 1971 ; la Carrière d'une femme de chambre, 1976 ; la Chambre de l'évêque, 1977 ; Dernier Amour, 1978 ; le Bon Roi Dagobert, 1984) et Ferreri (l'Audience, 1971 ; la Grande Bouffe, 1973 ; Touche pas à la femme blanche, 1974). Ainsi, en vieillissant, Tognazzi s'est imposé comme un des acteurs les plus emblématiques du spectacle italien, un homme qui avec une grande économie de moyens a su exprimer toute la médiocrité, toute l'angoisse ou toute la volonté de vivre d'un peuple ballotté par l'histoire. Il s'est également essayé à la mise en scène et a réalisé cinq films d'assez bonne facture (le Souteneur Il mantenuto, 1961 ; Il fischio al naso, 1967 ; Sisignore, 1968 ; Cattivi pensieri, 1976 ; I viaggiatori della sera, 1979). On a vu aussi Tognazzi au Théâtre de l'Europe à Paris en 1989 dans Six Personnages en quête d'auteur de Pirandello.
Nom de naissance | Ugo Tognazzi |
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Naissance |
Cremona, Lombardy, Italy |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2015 | Le confident de ces dames | Acteur | Maria Bonifaci | |
1988 | Tolerance | Acteur | MARMANT | |
1988 | Papa et moi | Acteur | Carlo | |
1988 | I giorni del commissario Ambrosio | Acteur | Giulio Ambrosio | |
1987 | Ultimo Minuto | Acteur | Walter Ferroni |