Acteur italien à la filmographie internationale prolifique, Franco Nero semble toutefois cantonné à un stéréotype de personnage, celui de Django, s’illustrant surtout, malgré son talent et sa notoriété, dans des westerns spaghettis. De son vrai nom Francesco Sparanero, il est né le 23 novembre 1941 à San Prospero di San Lazzaro Parmense (près de Parme) dans la province d’Émilie-Romagne en Italie. Cependant, c’est à Bedonia puis à Milan que le jeune Franco Nero passe son enfance et son adolescence. Se destinant initialement à un tout autre métier que celui de comédien, il suit d’abord des études d'ingénieur, d'économie et de commerce, qu’il délaisse en cours de route pour intégrer l'école de récitation du Piccolo Teatro de Milan. Déterminé à devenir acteur de cinéma, il part pour Rome. Son physique athlétique de jeune premier ténébreux aux yeux bleu azur lui vaut d’être très vite remarqué. Encore sous le nom de Francesco Sparanero, il fait alors ses débuts au cinéma en 1965 dans La ragazza in prestito d’Alfredo Giannetti, aux côtés d’Annie Girardot et Rossano Brazzi. L’année suivante, Sergio Corbucci lui offre alors son vrai premier rôle : celui du flingueur violent trainant un mystérieux cercueil dans Django. Ce film le hisse au rang de star et de figure emblématique du western spaghetti. Outre l’envergure mondiale que lui confère ce rôle, c’est au cours du tournage de Django que John Huston le repère pour interpréter Abel (Caïn est Richard Harris) dans La Bible (1966). L’opportunité d’une carrière internationale n’échappe pas au jeune et bel acteur italien, qui s’engage à apprendre l'anglais en dix jours. Sa beauté et sa photogénie sont des atouts qui risquent néanmoins de faire passer au second plan ses réelles capacités d’acteur. Au cours des années soixante, Franco Nero interprète le principal héros de ses films : il est tour à tour l'homme de l’Ouest, le cavalier, ou encore le détective. C’est aussi la décennie dans laquelle Marlon Brando et Paul Newman ont la quarantaine, tandis que Franco, du haut de son insolente jeunesse, est déjà un des acteurs italiens les plus connus à l'étranger.En 1967, le rôle de Lancelot dans le Camelot de Joshua Logan confirme son statut de star planétaire. Il marque également le début de son histoire d'amour avec Vanessa Redgrave, avec laquelle il aura un fils, Carlo Gabriel, futur metteur en scène. Mais c’est sa brillante prestation sous les traits d’un honnête capitaine des carabiniers dans La Mafia fait la loi (de Damiano Damiani, 1968) qui lui vaut les honneurs en remportant le David de Donatello, ex æquo avec Nino Manfredi.Il tourne alors sous la direction des plus grands réalisateurs italiens et étrangers, tel Luis Buñuel, lequel met en avant le talent dramatique de Franco Nero dans Tristana (1970). Après avoir joué dans l'adaptation d'un roman de Jack London, Croc-Blanc (1973) de Lucio Fulci, il interprète la même année Giacomo Matteotti dans L'Affaire Matteotti, réalisé par Florestano Vancini. Il continue à apparaître dans des rôles plus complexes et inquiétants sous la direction de Marco Bellocchio dans Marche triomphale (1976) et de Rainer W. Fassbinder dans le rôle d’un d’officier homosexuel pour Querelle (1982). Néanmoins, son physique semble également jouer contre lui, puisqu’il tourne en parallèle dans des films westerns et d'action dont la valeur reste bien en deçà de ses capacités d’acteur : en témoignent en autre les films Mercenaire (Corbucci, 1968), Lucia et les gouapes (Pasquale Squitieri, 1974), ou encore La Bataille de la Neretva (Veljko Bulajic, 1969).Si, dès le milieu des années soixante-dix, Franco Nero se tourne vers le petit écran, c’est sans doute qu’il n’a pas trouvé au cinéma des rôles de composition à sa mesure. Quant à la décennie suivante, elle est le témoin du retour de l’acteur au cinéma international : de La Vengeance du Faucon (Vatroslav Mimica, 1985) à Maestrale (Sandro Cecca, 2000), sans oublier 58 minutes pour vivre (Renny Harlin, 1990) et Témoin Innocent (Scott Michell, 1996). Franco Nero demeure un acteur demandé, tant dans le registre télévisuel que cinématographique. On le retrouve notamment, en 2008 et 2009, dans plusieurs film allemands, dont Mein Herz in Chile de Jörg Grünler, Eine Nacht im Grandhotel de Thorsten Näter et Mord ist mein Geschäft, Liebling , signé Sebastian Niemann.
Nom de naissance | Franco Nero |
---|---|
Naissance |
(82 ans) San Prospero Parmense, Emilia-Romagna, Italy |
Genre | Homme |
Profession(s) | Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
---|---|---|---|---|
2023 | L'Exorciste du Vatican | Acteur | le pape | |
2019 | L'Affaire Collini | Acteur | Fabrizio Collini | |
2015 | Lettres à Juliette | Acteur | Lorenzo Bartolini | |
2013 | Cadences obstinées | Acteur | Carmine | |
2012 | Django Unchained | Acteur | Amerigo Vessepi |
Dernières News
L'Exorciste du Vatican : Russell Crowe pape de l'autodérision [critique]
Le comédien s’éclate dans le rôle- titre de cette série B plus qu'honorable.
Il était une fois Django : deuxième partie
Suite de l'évolution de ce personnage culte de westerns.
Il était une fois Django : première partie
A l'occasion de la diffusion de la série Django avec Matthias Schoenaerts sur Canal+, retour sur l'histoire de l'icône du western spaghetti.