Titre original Four Lions
Date de sortie 8 décembre 2010
Réalisé par Chris Morris, Christopher MORRIS
Avec Benedict Cumberbatch , Preeya Kalidas , Riz Ahmed
Scénariste(s) Christopher MORRIS, Jesse Armstrong
Distributeur UFO Distribution
Année de production 2010
Pays de production GB
Genre Comédie

Synopsis

Animé par des envies de grandeur, Omar est déterminé à devenir un soldat du djihad en Angleterre. Avec ses amis, il décide de monter le coup décisif qui fera parler d'eux et de leur cause. Problème : il leur manque le mode d'emploi.

Toutes les séances de We are Four Lions

Critiques de We are Four Lions

  1. Première
    par Julien Welter

    À mi-chemin entre le nonsense des Monty Python, le burlesque des Marx Brothers et la critique sociale caustique, ils poussent le bouchon très loin : la transformation d’un corbeau en Unabomber, les propos théologiques d’idiots finis ou les discussions sémantiques des tireurs d’élite sur la ressemblance entre les ours et les Wookies, tout est de l’ordre du grotesque. Toutefois, le réalisateur n’est pas controversé pour rien car, à mettre en scène de doux débiles en train de commettre une horreur, il crée un décalage et un lien affectif avec le spectateur. Au fond, elle est là l’audace. On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. La farce devient grinçante et l’oeuvre gagne en profondeur. Elle permet de se moquer de ces hurluberlus tout en prenant conscience d’une haine de l’Occident devenue normale, comme une sorte de valeur familiale. Si l’on doute que Morris puisse un jour retrouver une telle cohésion entre son humour noir et un sujet aussi fort, We Are Four Lions touche au coeur d’un problème actuel tout en repoussant les limites de l’art de la comédie. C’est ce qu’on appelle une réussite.

  2. Première
    par Bernard Achour

    S’il s’agit de découvrir les Monty Python des années 2000, on est plus que partants, d’autant qu’il faut, a priori, les avoir bien accrochées pour oser faire rire en parlant de terrorisme islamiste. Mais la seule explosion qui retentit entre la première et la dernière seconde de la projection demeure celle, plus assourdissante que n’importe quelle bombe, d’un silence absolu, incrédule, presque choqué. Un « vent » dans ce qu’il a de plus impitoyable et de plus humiliant. Pas une situation, pas une réplique, pas une image pour rattraper l’autre. Écrit avec les coudes, filmé avec les pieds, interprété par des branquignols auxquels certains amateurs du Web pourraient donner des leçons, le résultat ne franchit même pas le seuil cinématographique minimal pour justifier ne serait-ce qu’une amorce de considération à l’égard de son contenu prétendument sensible. Devant un tel fiasco nous revient alors le souvenir de Rien que pour vos cheveux, cette comédie de 2008 avec Adam Sandler en agent du Mossad confronté à Al-Qaida. Personne n’avait jugé bon d’en faire tout un ramdam, mais là, oui, on s’était vraiment fendu la poire.