La chaîne franco-allemande rend hommage au cinéaste italien disparu la semaine dernière en diffusant ce soir Une journée particulière et Affreux, sales et méchants.
L'immense réalisateur transalpin Ettore Scola nous a quittés le 19 janvier à l'âge de 84 ans.
Le cinéaste italien Ettore Scola est mort
Si la comédie italienne repose sur un mécanisme d'horlogerie impeccable, un lyrisme pathétique, une défense jamais aveugle des victimes, une structure en sketches ou un canevas bâti sur des rencontres et des entrecroisements de destins, pour Scola, le plus important s'est toujours trouvé dans le regard humain, la tendresse et même l'indulgence qu'il porta toujours à ses personnages quels que soient leurs défauts, ou leurs comportements décevants ou vélléitaires. C'est ça qui caractérisa toujours son travail, cette infinie mélancolie qui infusait toutes ses comédies.
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Ce soir, la chaîne franco-allemande Arte rend hommage au célèbre cinéaste transalpin en diffusant deux de ses chefs-d'oeuvre, réalisés coup sur coup, à la sortie du triomphe de Nous nous sommes tant aimés.
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Ainsi, à 20h50, la chaîne propose tout d'abord Une journée partiulière, qui voit une femme au foyer incarnée par Sophia Loren et un intellectuel homosexuel campé Marcello Mastroianni se rencontrer au moment au tout Rome assiste à l'union entre le Duce et Adolf Hitler en 1938. Brillant de drôlerie, de rage et de tendresse, le cinéaste tire le portrait de la société italienne à travers ce films d'une tendre lucidité et d'une violente empathie. César du meilleur film étranger en 1978.
En deuxième partie de soirée, à 22h35, c'est le fameux Affreux, sales et méchants (Prix de la mise en scène au Festival de Cannes), qui prend la suite de cette soirée spéciale. Satire grinçante et violente du quart-monde romain du début des années 70 qui voit une famille originaire des Pouilles s'entasser dans le taudis sordide d'un bidonville, Affreux, salles et méchants l'imposa définitivement comme le roi de la comédie italienne.
Deux exemples de son cinéma très humain, pierres angulaires de son oeuvre qui se basait aussi sur son rapport très particulier aux comédiens, lui qui a tourné avec les plus grands, de Marcello Mastroianni à Vittorio Gassman, en passant par Nino Manfredi, Ugo Tognazzi, Sophia Loren, Alberto Sordi, Totò, mais aussi les Français Philippe Noiret ou Fanny Ardant.
Deux immenses films à découvrir ou à revoir ce soir sur Arte.
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