Vilma Bánky est une actrice américaine d’origine hongroise. De son nom complet Vilma Konsics Bánky, elle est née le 9 janvier 1898 à Nagydorog en actuelle Hongrie (Autriche-Hongrie à l’époque).Actrice de films muets, bien introduite dans le milieu artistique hongrois, Vilma Bánky a tourné un peu partout en Europe. Son premier film, Im Letzten Augenblick (1919), est un court-métrage réalisé par l’Allemand Carl Boese. Sa beauté aidant, elle gravit petit à petit les marches de la célébrité et devient une grande vedette du cinéma européen. Elle travaille avec divers réalisateurs du vieux continent, notamment Géza von Bolváry, Béla Balogh ,Manfred Noa,Franz Osten,Max Neufeldet Jacques Feyder.Vilma Bánky joue aux côtés de Max Linder, qui la dirige également dans le court-métrage Le Roi du cirque (1923). La même année, elle apparaît dans La Belle aventure de Manfred Noa avecGeorg Alexander, puis elle donne la réplique à Jean Angelo dans Hotel Potemkin (1924) de Max Neufeld.Une rencontre fortuite à Budapest avec Samuel Goldwyn, cofondateur de la toute nouvelle Metro Goldwyn Mayer, lui ouvre encore plus les portes du succès. En effet, ce dernier, ébloui par le talent et surtout le charme de cette jeune Hongroise, lui fait signer un contrat.En 1925, Vilma Bánky quitte son pays pour les États-Unis. Elle obtiendra par la suite la nationalité américaine. Elle y prend part, la même année, à son premier tournage à Hollywood, L’Ange des ténèbres, récit évoquant une passion amoureuse mise en scène par George Fitzmaurice, avec Ronald Colman pour partenaire.Portée par la grande campagne publicitaire qui a suivi son arrivée aux États-Unis, elle enchaîne en partageant avec la grande star mondiale Rudolph Valentino l’affiche du film L’Aigle Noir(1925) de Clarence Brown. Un lieutenant se métamorphose en bandit pour venger la mort de son père, mais tombe amoureux de la fille de son pire ennemi.L’année suivante, elle retrouve Rudolph Valentino pour Le Fils du Cheikh, une belle histoire d’amour réalisée par George Fitzmaurice.Vilma Bánky devient l’une des plus grandes stars féminines de l’époque, on la surnomme même la Rhapsodie Hongroise. Avec Ronald Colman, elle forme un couple romantique dans quatre films : La Conquête de Barbara Worth (1926), un western d’Henry Kingavec un débutant nommé Gary Cooper, The Night of Love (1927) de George Fitzmaurice, La Flamme d’amour (1927), également d’Henry King, et Le Masque de cuir (1928), mélodrame de Fred Niblo.En juin 1927, Vilma Bánky épouse Rod La Rocque, célèbre acteur américain du cinéma muet d’origine franco-irlandaise. L’union durera jusqu’à la mort de ce dernier en octobre 1969.L’avènement du cinéma parlant nuit quelque peu à sa carrière. En effet, son accent anglais à forte résonance hongroise ne plaît pas du tout à ses employeurs. Mais le réalisateur Alfred Santell lui trouve un rôle sur mesure, celui d’une employée de restauration hongroise dans le film This is Heaven (1929). On la revoit une année plus tard dans Une Femme à aimer (1930) de Victor Sjöström, mais ce film n’a pas le succès escompté malgré la sortie d’une version allemande intitulée Die Sehnsucht jeder Frau.Elle part ensuite en Allemagne pour le tournage du Rebelle (1932), une coproduction américano-allemande réalisée par Luis Trenker et Edwin H. Knopf. Ce sera son dernier film.Riche et célèbre, Vilma Bánky se retire définitivement du monde du spectacle et prend ses distances vis-à-vis de la presse pour vivre discrètement auprès de son mari dans leur maison de Beverly Hills et s’adonner au golf. Elle s’éteint à Los Angeles le 18 mars 1991, à l’âge de quatre-vingt-treize ans.
