Né le 24 août 1960 à Yao, près d'Osaka, Takashi Miike est un cinéaste japonais qui se caractérise par sa capacité à créer en toute liberté, sans craindre de choquer. Il est connu à l’échelle internationale pour ses œuvres à la violence démesurée. Le film qui l’a révélé au grand public est sans conteste Les Affranchis de Shinjuku, qu’il a réalisé en 1994. Il a même réalisé un épisode de la série Les Maîtres de l’horreur, intitulé La maison des sévices, qui fut censuré pour cause d’extrême violence.Il intègre l'Academy of Broadcasting and Film de Yokohama l’année de ses dix-huit ans, et en ressort diplômé. Grâce à son cursus, il parvient à trouver un emploi à la télévision, où il fait ses premières armes en tant que réalisateur. C’est au cours des années 1990 que Takashi réalise ses premiers téléfilms qui sont, pour la plupart, directement distribués en version vidéo. C’est le phénomène connu au Japon sous le nom de V-Cinéma. Faisant partie intégrante de cette tendance de films abondants aux frais de tournages peu coûteux, le réalisateur laisse libre court à sa créativité et se forge progressivement un style bien à lui, qui sera la base de sa notoriété.Ainsi, en 1994, il sort le film Les Affranchis de Shinjuku et voit sa popularité grimper de manière fulgurante. De plus, l'Association Japonaise des Producteurs de Films le déclare Grande Découverte de l’Année. Le réalisateur s’impose de plus bel avec le film suivant, Graine de Yakuza, sorti en 1996, considéré par le Time Magazine comme un des dix meilleurs films de l’année. Désormais, les films de Takashi Miike sont très attendus par le public et la critique qui seront d’ailleurs un peu déçus par le film Chien Enragé, en 1997.Un artiste libreContrairement à ses confrères qui se plient aux règles des comités de contrôle qui brandissent le drapeau de la censure à chaque scène choquante, le cinéaste japonais est, quant à lui, un artiste libre, un atout majeur qui fait le charme de ses productions et lui confère le respect de son public. Il a l’art de mélanger les genres filmiques, passant aisément de la science fiction à la comédie ou l’horreur.En 1999, Takashi Miike réalise le film Audition, affligeant, selon la critique, par l’intensité de la violence affichée. Le public sera ébranlé par cette création particulièrement virulente. Deux années plus tard, le réalisateur d’Osaka ajoute au répertoire du cinéma japonais, un succès phénoménal intitulé Dead Or Alive, qui sera tellement adulé qu’il en fera une trilogie en réalisant deux volets supplémentaires.Une référence dans la violenceParallèlement, il sort Ichi the Killer, une des fictions les plus controversées de tout son répertoire. C’est un film dans lequel Takashi Miike dirige l’acteur Tanadobu Asano, à qui il donne le rôle principal du yakusa sado-masochiste, d’après le synopsis d’un manga éponyme. Le réalisateur n’hésite pas à faire de la violence l’élément promotionnel de base de cette œuvre qui est projetée au Toronto International Film Festival. Tandis que certains pays comme le Japon se contentent de censurer certaines scènes du film, d’autres tels que la Grande Bretagne l’interdise totalement à la diffusion. Le nom de Miike devient ainsi une référence de la violence cinématographique extrême dans le monde entier, ce qui attire les producteurs de films d’horreur.Mick Garris, le créateur de la série Les Maîtres de l’horreur décide en 2005 de s’offrir un épisode signé Takashi, dans lequel le japonais se voit presque offrir la liberté de création absolue. Ce dernier saisit l’opportunité et n’a aucune retenue dans l’élaboration de cet épisode qu’il intitule La maison des sévices. A sa sortie, la chaîne privée Showtime, qui possède les droits de la série, ne peut accepter le degré de cruauté de cette production exclusive et en fait strictement interdire la diffusion. Par contre, les amateurs de ce programme peuvent se procurer le coffret DVD, dans lequel est inclus l’épisode dérangeant.Un réalisateur s'invite à CannesEntre temps, laissant derrière lui son œuvre faire l’objet de multiples débats, Takashi Miike continue sa carrière en diversifiant ses domaines d’action. En plus de tourner dans certains des films comme Gokudô deka du réalisateur Sakichi Satô en 2003, il monte des pièces de théâtre telles que Zatoichi, présentée en 2007. L’année suivante Takashi Miike réalise God’s Puzzle et K-tai Investigator, puis en 2009, il se penche sur les films Yatterman et Crows Zero 2, la suite de Crows Zero inspiré du livre comique Crows publié par Hiroshi Takahashi.En 2011, le réalisateur présente au Festival de Cannes son film Hara-kiri : death of a samuraï et l'année suivante, en 2012, c'est avec son film Ai To Makato qu'il revient sur la Croisette. Et Takashi Miike ne manque jamais une montée des marches puisqu'en 2013 il revient à Cannes pour son film Shield of Straw, en compétition officielle.
Nom de naissance | Takashi Miike |
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Naissance |
(64 ans) Yao, Japan |
Genre | Homme |
Profession(s) | Réalisateur, Scénariste, Réalisateur/Metteur en Scène |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2019 | First Love, le dernier yakuza | Réalisateur | - | |
2017 | Blade of the Immortal | Réalisateur | - | |
2017 | JoJo's Bizarre Adventure : Diamond Is Unbreakable - Chapter 1 | Réalisateur | - | |
2015 | La Loi de la rue | Réalisateur | - | |
2015 | Ai To Makato | Réalisateur | - |
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