Stephen Boyd

Stephen Boyd est un acteur américain d’origine nord-irlandaise. De son véritable nom William Millar, il est né le 4 juillet 1931 à Glengormley, quartier pauvre de la banlieue de Belfast en Ulster. Fils d’un chauffeur, Stephen Boyd grandit dans une très modeste famille de neuf enfants. Rien ne le prédestine à évoluer dans le monde du cinéma comme il le fera si aisément par la suite. Très jeune, il est embauché pour de petits boulots dans différents théâtres. Il y obtient même parfois des rôles de figurant. C'est à ce moment qu'il choisit d'adopter le nom de jeune fille de sa mère, Martha Boyd, nom qui le suivra durant toute sa carrière. Peu avant sa majorité, il quitte son Irlande du Nord natale pour l'Angleterre. Il s’établit à Liverpool, puis à Londres, où il travaille notamment comme portier à l'Odeon Theater. Lors d'une cérémonie de remise des Oscars, il est remarqué par l'acteur Michael Redgrave. Cet homme lui donnera l'opportunité de monter sur les planches dans de nombreuses pièces et également de tourner pour la télévision britannique. En 1955, Stephen Boyd fait ses premiers pas au cinéma dans Un Alligator appelé Daisy, de Lee THOMPSON Jack. Suite à ce film, il est engagé par la Twentieth Century Fox pour sept ans. Dès lors, il enchaîne les rôles, jouant tour à tour dans L'Homme qui n'a jamais existé de Ronald Neame (1955), Une Ile au soleil de Robert Rossen(1956), Les Sept tonnerres d'Hugo Fregonese (1957), Les Bijoutiers du clair de lune de Roger Vadim (1957), qui lui vaudra de donner la réplique à Brigitte Bardot, et Bravados d'Henry King(1958). C'est le réalisateur William Wyler qui lui permettra d'accéder au rang de star. Il lui propose en effet un magnifique second rôle dans Ben-Hur en 1958. Le film connaît un succès mondial, grâce notamment à la scène de la course de chars durant laquelle Stephen Boyd se retrouve aux côtés de Charlton Heston. Il recevra un Golden Globe pour cette interprétation. Malgré l'attachement qu'il porte à son pays, l'Irlande du Nord, Stephen Boyd choisit d'accéder à la nationalité américaine en 1963. Il demande à sa famille de le rejoindre mais celle-ci préfère rester dans son pays d'origine. Désormais, il tourne avec les plus grandes actrices de l'époque : Doris Day (La Plus Belle Fille du Monde en 1961),Gina Lollobrigida (Vénus Impériale en 1962), Sophia Loren (La Chute de l'Empire Romain en 1963) et Raquel Welch (Le Voyage Fantastique en 1965). Parmi ces comédiennes, on lui prête de nombreuses conquêtes, mais Stephen Boyd préfère ne pas s'engager après le fiasco de son mariage - qui ne dura que sept mois - avec l'Italienne Marielle di Sarzana en 1958. Il se remariera néanmoins vers la fin de sa vie avec son assistante et amie de toujours, Elizabeth Mills. En 1962, alors qu'il semble avoir été choisi pour incarner l'Agent 007, il est écarté du film et Sean Connery devient la tête d'affiche de James Bond 007 contre Dr. No. Il lui arrive la même mésaventure avec le filmCléopâtre. Il devait interpréter le rôle de Marc-Antoine, mais Elizabeth Taylor, vedette de cette production, en décide autrement et, à sa demande, Richard Burtonprend sa place. Après plusieurs échecs des productions dans lesquelles il tourne et la crise financière qui touche les studios hollywoodiens, le contrat de Stephen Boyd prend fin. En quête de nouveaux rôles qu'on ne lui propose plus aux États-Unis, il décide de rejoindre l'Europe. On le retrouve une nouvelle fois aux côtés de Brigitte Bardot dans un western, Shalako, réalisé par Edward Dmytryk en 1966. S'en suivent plusieurs films d'une qualité très moyenne. Son public ne le suit pas. Stephen Boyd semble avoir perdu sa voie au cinéma. Il tente de se tourner vers la télévision, mais sans plus de succès. Il sombre alors dans l'alcool. Il ne parviendra pas à retrouver sa popularité perdue. Il décède d'une crise cardiaque le 2 juin 1977 à Northridge, en Californie, à l’âge de quarante-six ans.