Après une enfance vécue à Pozzuoli dans la banlieue de Naples avec sa mère et sa sur, elle participe en 1949 à deux prix de beauté, et débute à Cinecittà, avec sa mère, comme figurante dans le colossal Quo vadis ? (M. LeRoy, 1951). Elle travaille dans les photos-romans sous le nom de Sofia Lazzaro, et avec le même nom apparaît dans onze mélodrames et comédies populaires, dont : Cuori sul mare (Giorgio Bianchi, 1950) ; Era lui... sì ! sì ! (Vittorio Metz et Marcello Marchesi, 1951) ; l'Héritier de Zorro (M. Soldati, 1952) ; la Traite des blanches (L. Comencini, id.) ; La favorita (Cesare Berlacchi, id.). Elle adopte enfin le nom de Sophia Loren dans Sous les mers d'Afrique (Africa sotto i mari, Giovanni Roccardi, 1953), un film d'aventures exotiques qui révèle sa beauté de brune opulente. Après un rôle dans un film d'opéra, Aida, de Clemente Fracassi (id.), elle est remarquée par le producteur Carlo Ponti, qui l'engage et la « lance » dans une série de films : la comédie du débutant Mauro Bolognini, Ci troviamo in galleria (1953) ; une autre comédie à grand succès, les Gaietés de la correctionnelle (Un giorno in pretura, Steno, id.), le musical Carrousel fantastique (Ettore Giannini, 1954), et un épisode de Quelques pas dans la vie (A. Blasetti, id.). Le rôle érotique qu'elle accepte dans la farce historique Deux Nuits avec Cléopâtre (Due notti con Cleopatra, M. Mattoli, 1953) est resté célèbre par l'exhibition de ses seins nus et... provocants. Ponti, Zavattini, De Sica lui créent ensuite un personnage à sa mesure dans l'épisode Pizze a credito de l'Or de Naples (1954) : elle est la « pizzaiola » vulgaire et séduisante qui aguiche les hommes ; son mythe sexuel s'affirme déjà avec une force extraordinaire et elle rivalise avec l'autre diva de l'époque, Gina Lollobrigida. Dorénavant, Carlo Ponti et elle programment consciemment sa carrière rapide de star ; elle se transforme de plus en plus en élégante beauté néoclassique exploitable sur tous les marchés du monde et non seulement en Italie. Ses films suivants la voient répéter un personnage devenu populaire : la Fille du fleuve (Soldati, 1955) ; Dommage que tu sois une canaille (Blasetti, id.), où elle forme, avec Marcello Mastroianni, un couple qui « fonctionne » merveilleusement ; le Signe de Vénus (D. Risi, id.) ; Par-dessus les moulins (M. Camerini, id.), à nouveau avec Mastroianni ; Pain, amour, ainsi soit-il (Risi, id.), où elle se substitue à sa rivale Lollobrigida, à côté de De Sica, dans le énième avatar de cette série populaire ; la Chance d'être femme (La fortuna di essere donna, Blasetti, id.), encore aux côtés de Mastroianni, qu'elle retrouvera plus tard. Après son mariage au Mexique avec Carlo Ponti, sa carrière hollywoodienne commence par un spectaculaire film de guerre de Stanley Kramer, Orgueil et Passion (1957), et se poursuit par deux films d'aventures : Ombres sur la mer (J. Negulesco, id.) et la Cité disparue (H. Hathaway, id.). Elle change de style et de rôle dans certains mélodrames passionnels : le Désir sous les ormes (D. Mann, 1958) ; la Clé (C. Reed, id., tourné en Angleterre) ; l'Orchidée noire (M. Ritt, 1959) et aborde le comique sophistiqué avec la Péniche du bonheur (M. Shavelson, 1958) ; Une espèce de garce (S. Lumet, 1959) ; la Diablesse en collant rose (1960) un de ses rôles les plus brillants grâce à la direction de George Cukor ; Un scandale à la Cour (M. Curtiz, id.), et C'est arrivé à Naples (M. Shavelson, id.), où elle revient à ses origines mais dans un contexte réinventé pour l'usage américain et à côté du « roi de Hollywood » lui-même, Clark Gable. Après une comédie anglaise, les Dessous de la millionnaire (A. Asquith, id.), elle tourne en Espagne un film historique de Anthony Mann, le Cid (1961), qui exploite sa puissance magnétique. Vittorio De Sica la rappelle en Italie pour lui donner le rôle qui lui vaudra l'Oscar : La ciociara (1960), où elle joue avec conviction le personnage tiré du roman de Moravia (la pauvre mère tourmentée par la guerre). De Sica la modifie encore une fois dans un rôle qui rappelle ceux de ses débuts, pour l'épisode La riffa de Boccace 70 (1962), et il la dirige plusieurs fois encore : les Séquestrés d'Altona (id.) ; Hier, aujourd'hui et demain (1963) ; Mariage à l'italienne (1964) ; les Fleurs du soleil (1970), et son dernier mélodrame, le Voyage (1974). Ses personnages à mi-chemin entre le folklore et la sophistication se retrouvent aussi dans une longue série de productions internationales, où elle est dirigée par Mann (la Chute de l'Empire romain, 1964), Stanley Donen (Arabesque, 1966), Francesco Rosi (la Belle et le Cavalier, 1967), Chaplin (la Comtesse de Hong-Kong, id.), Lattuada (Une bonne planque, 1972), Ettore Scola (Une journée particulière, 1975). Malgré les films médiocres qu'elle a interprétés depuis 1975 (dont, en 1981, une sorte d'autobiographie pour la TV américaine, où elle joue le rôle de sa mère et le sien dans sa jeunesse), son mythe se conserve intact. Si sa charge sexuelle fut, trop souvent, il est vrai, aseptisée, elle a prouvé dans son remarquable « duo » avec Mastroianni (Une journée particulière), qu'elle pouvait, aussi, marcher sur les pas de la Magnani. Dirigée par Dino Risi, elle reprend en 1988 le rôle qui lui avait valu l'Oscar dans le feuilleton TV La Ciociara.
Nom de naissance | Sophia Loren |
---|---|
Naissance |
(90 ans) Rome, Lazio, Italy |
Genre | Femme |
Profession(s) | Interprète, Réalisateur/Metteur en Scène |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
---|---|---|---|---|
2020 | La Vie devant soi | Acteur | madame Rosa | |
2015 | L'Orchidee Noire | Acteur | BIANCO Rose | |
2015 | Toto : misere et noblesse | Acteur | Gemma | |
2015 | Orgueil et passion | Acteur | Juana | |
2015 | La fille du fleuve | Acteur | Eva |
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