Dans le cinéma des années 30, il est le séducteur type, adulé par ses admiratrices et déchiré par la critique, qui souligne sa grandiloquence, sa diction ampoulée, la gaucherie de sa mimique. Son prestige n'en souffre pas et lui-même, dans son excellent livre de souvenirs, avoue avoir été gêné par cette popularité. Grand, mince et blond, au visage un peu anguleux, il porte l'uniforme à ravir et joue les Russes blancs dans force films de l'avant-guerre. On le voit dans le Grand Jeu (J. Feyder, 1934) ; la Maison dans la dune (P. Billon, id.) ; Un carnet de bal (J. Duvivier, 1937) ; le Roman de Werther (M. Ophuls, 1938), où il trouve son meilleur rôle ; Entente cordiale (M. L'Herbier, 1939) ; la Piste du Nord (Feyder, 1942) ; la Duchesse de Langeais (J. de Baroncelli, id.) ; le Comte de Monte-Cristo (Robert Vernay, 1943). Après la guerre, il prend une retraite prématurée pour se consacrer au Théâtre du peuple, de Bussang. En 1975, il fait paraître le bilan de sa vie d'acteur sous le titre Loin des étoiles.