Otar Iosseliani est un réalisateur géorgien installé en France depuis 1982.Après des études de musique puis de mathématiques, Otar Iosseliani entre à l’Institut de cinéma de l’Union Soviétique.Après quelques courts-métrages, il signe un premier moyen métrage, Avril, qui sera interdit par les autorités russes en 1961. Son premier long, La chute des feuilles connaîtra le même sort en 1966.Les bases de son cinéma sont nées : son souci de la qualité de la vie et des rapports humains : « S'asseoir autour d'une table, dire aux gens des choses agréables, boire et chanter ensemble, c'est ça, la culture », a-t-il déclaré. Cette volonté de sauvegarder et de pratiquer un certain art de vivre est caractéristique de son credo humaniste.pagebreakLes films suivant réalisés par Iosseliani connaissent presque tous le même sort : Il était une fois un merle chanteur (1971) connaît une distribution limitée, Pastorale (1976) connaît la même interdiction d’exportation. A partir de 1982, le réalisateur travaille en France. En 1984, il réalise Les favoris de la lune qui obtient le Prix spécial à la Mostra de Venise, tout comme Et la lumière fut en 1989.En 1996, il obtient son troisième Prix spécial à Venise avec Brigands, chapitre VII.pagebreakEn 1999, son film Adieu plancher des vaches se voit sélectionné en compétition à Cannes et récompensé par le prix Louis-Delluc.Il retrouve la croisette un an plus tard en présidant la Caméra d’Or.Habitué des festivals, Otar Iosseliani reçoit l’Ours d’argent à Berlin pour son film Lundi matin, un film qui suit les aventures d’un homme qui décide de partir en voyage.En 2006, fidèle à ses thèmes de prédilection, il réalise Jardins en automne qui raconte le quotidien d’un homme politique qui, après avoir été contraint à démissionner, apprend à apprécier les petits plaisirs de la vie.En 2010, le cinéaste réalise Chantrapas, qui suit l’histoire d’un réalisateur contraint à l’exil face à la censure de son pays… Le film est projeté en Séances spéciales au Festival de Cannes la même année.
