Humphrey Bogart

Humphrey Bogart naît un 25 décembre 1899, à l’aube du 20ème siècle, à New York.Issu d’un milieu aisé, il aurait une parenté avec le roi Edouard III d’Angleterre. Il serait même le cousin au septième degré d’une certaine Diana Spencer. Son père, le Dr Delmont DeForest Bogart est chirurgien de son état, et sa mère, Maud Humphrey est dessinatrice. Le couple souffrant de dépendances, l’un à la morphine, l’autre à l’alcool, ne cesse de se déchirer. Humphrey sera élevé par une nourrice irlandaise avec ses deux sœurs cadettes Frances et Catherine Elisabeth, entre un appartement de l’Upper West Side à New York, et un cottage que sa famille possède au bord du lac Canandaigua, non loin du lac Ontario.Très tôt, les parents de celui que toute une génération surnommera Bogie, vont l’encourager à devenir médecin et rêveront pour lui d’un cursus à la prestigieuse Université de Yale. Mais le jeune homme, peu enclin à la discipline ne tarde pas à être exclu de la Philips Academy. Il décide alors de rejoindre la US Navv (la marine américaine) et se battra durant la Première Guerre Mondiale en Europe, épisode qui lui laissera comme souvenir sa célèbre cicatrice à la lèvre.Sa vie prendra un tournant décisif suite à sa rencontre avec le producteur Wiliam A. Brady qui lui demande, en 1920, de terminer le film Life à la suite du renvoi du metteur en scène. Et la symbiose se réalise ! Bogart se passionne pour le cinéma et entame la même année sa carrière théâtrale : il jouera pendant dix ans, entre 1925 et 1935, dans vingt-et-une productions de Broadway. C’est The petrified forest, pièce dans laquelle il joue en 1935, qui va être l’élément déclencheur de sa carrière cinématographique. Il va se nouer d’amitié avec Leslie Howard. Ce dernier arrivera à convaincre la Warner Bros de redistribuer à Bogart son rôle dans la pièce lorsque celle-ci sera portée au cinéma en 1936. Après le succès du film, la Warner s’empresse de lui faire signer un contrat : il enchaînera alors les rôles de gangsters. Lorsqu’il campe le rôle de Mad Dog un évadé de prison, en 1941, dans le film de Raoul Walsh : la grande évasion, sa prestation est vivement saluée par les critiques. Il revient à la charge la même année avec l’énorme succès : Le Faucon maltais.L’année suivante, il va encore plus loin en tenant le rôle principal dans le mythique Casablanca de Michael Curtiz, considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du septième art, et cité fréquemment parmi les cinq meilleurs films de l’histoire du cinéma. Il y incarne avec force un Américain en exil, au passé mystérieux, aux côtés de la sublime Ingrid Bergman.Et c’est en pleine tourmente de la Seconde Guerre Mondiale qu’on retrouve Humphrey Bogart sur le tournage d’un autre chef-d’œuvre, Le port de l’angoisse de Howard Hawks . Il y fait la connaissance d’une jeune beauté blonde Lauren Bacall. La première réplique de la jeune femme de 19 ans, « Quelqu’un a-t-il une allumette ? », déclenche chez l’acteur de plus de quarante-cinq ans le feu d’une passion qui ne s’éteindra qu’à sa mort, treize ans plus tard. Ils se marient quatre mois après la sortie du film.Après deux mariages et deux divorces, Humphrey vivra avec Lauren Bacall son union la plus heureuse. Le couple aura deux enfants, un garçon Stephen Bogart, né le 6 Janvier 1949 devenu écrivain, et une fille Leslie Bogart, née le 23 Août 1952, devenue infirmière. Durant les années cinquante, Humphrey Bogart apparaîtra surtout dans des films d’aventure, où la thématique de la Seconde Guerre Mondiale était récurrente. En 1952 vient la consécration suprême lorsqu’il obtient l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans le film de John Huston : L’Odyssée de l’African Queen.Cinq ans plus tard, il décède à Hollywood, le 17 Janvier 1957, d’un cancer de l’œsophage qu’il a sciemment négligé de traiter. Sur l’épitaphe de sa tombe on peut lire une phrase célèbre du premier film qu’il a joué avec Lauren Bacall : « If you want anything, just whistle ». Littéralement, si tu as besoin de quoique ce soit, tu n’as qu’à siffler.