Réalisateur de quelque 45 films, Decoin est souvent présenté comme un metteur en scène « à l'américaine », soucieux de technique et d'efficacité, fasciné au début de sa carrière par la mécanique huilée des studios de Berlin, où il assume la version française de films tournés à la UFA (le Domino vert, notamment, où il dirige pour la première fois Danielle Darrieux en 1935), puis par Hollywood, où il accompagne la même Danielle Darrieux, devenue sa femme, et l'interprète du rôle principal de la Coqueluche de Paris (The Rage of Paris, H. Koster, 1938).Après quatre années de guerre (dans l'infanterie, puis dans l'aviation, qui inspirera quelques-uns de ses films : les Bleus du ciel en 1933 ; Au grand balcon en 1949), Decoin entame une carrière de journaliste sportif, écrit un roman sur la boxe (15 Rounds), une pièce de théâtre, puis des scénarios destinés à Georges Biscot, alors vedette populaire des productions Feuillade (le Roi de la pédale, Maurice Champreux, 1925 ; le P'tit Parigot, R. Le Somptier, 1926). Il devient réalisateur au début des années 30, après s'être formé comme assistant auprès des Italiens Gallone et Camerini. Il connaît alors sa période brillante, celle où il dirige, après Abus de confiance (1937), qui, considéré comme un beau mélodrame, a beaucoup plu, une série de comédies pour Danielle Darrieux. L'écriture en est légère, le ton à peine grave, le rythme soutenu. Danielle Darrieux, alors au sommet de sa popularité, y est parfaite dans des rôles complexes, passant du drame au rêve, de l'orphelinat aux palaces, du fruste village hongrois où son mari est chef de gare aux mirages d'une Budapest idéalisée (dans Retour à l'aube, en 1938). Battement de cur (1940), dont le scénario est tourné parallèlement en Italie par Camerini sous le titre Batticuore avec Assia Noris, et Premier Rendez-vous (1941) sont de la même veine.Premier Rendez-vous est produit par la Continental, cette entreprise allemande mise en place à Paris par les autorités d'Occupation, et dirigée avec une grande habileté par le D Greven. Il a pris Decoin sous contrat ; celui-ci réalise pour la Continental deux autres films en 1941-42, dont les Inconnus dans la maison, sur un scénario de Clouzot, qui reste un des films les plus forts des années noires.De 1943 (il quitte la Continental et réalise l'Homme de Londres, adaptation sans génie d'un roman de Simenon) à la fin de sa carrière, Decoin tourne beaucoup, aborde tous les genres (y compris la comédie musicale à l'américaine avec Folies-Bergère en 1957) montrant une prédilection parfois heureuse pour le film policier (la Vérité sur Bébé Donge en 1952 avec Danielle Darrieux et Razzia sur la chnouff en 1955, avec Jean Gabin). Il y laisse admirer cette « technique irréprochable » que les critiques soulignent pour l'opposer au caractère impersonnel de la plupart de ses films dont les derniers, il est vrai, abandonnent toute ambition véritable.
Nom de naissance | Henri Decoin |
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Naissance |
Paris, France |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste, Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2016 | Voyage à travers le cinéma français | Acteur | Self | |
2015 | L'Homme De Londres | Réalisateur, Scénariste | - | |
2015 | Trois telegrammes | Réalisateur | - | |
2015 | L'Affaire Des Poisons | Réalisateur | - | |
2015 | Mariage d'amour | Réalisateur | - |