Acteur de cinéma et de théâtre, Heinz Bennent naît le 18 Juillet 1921 à Aachen en Allemagne. Il est le père des deux comédiens Anne Bennent (née en 1963) et David Bennent (né en 1966). Sixième enfant d’une famille de la moyenne bourgeoisie allemande, peu doué pour les études mais ayant un don d’expression, il débute comme comédien au théâtre avant de mener, à partir de 1954, une carrière parallèle à la télévision.Au grand écran, Heinz Bennent semble être plus sélectif dans ses apparitions, contrairement à la télévision où il a été très actif. Il a commencé tardivement en jouant, surtout à ses débuts, pour le réalisateur W GEISSENDORFER Hans notamment dans Le canard sauvage (1972) tiré de la pièce norvégienne du même nom, écrite par Henry Ibsen en 1885 et qui relate le drame d’une famille vivant dans le mensonge.Il a également tourné pour Volker Schlöndorff dans l’Honneur perdu de Katharina Blum (1975), adaptation du chef d’œuvre de l’écrivain allemand Heinrich Böll paru en 1974 : Katharina Blum, jeune fille réservée, tombe amoureuse d'un homme surveillé par la police. Soupçonnée d’être son complice, elle est interrogée puis persécutée par des journaux à sensation, sa vie devient un enfer…Dans Le Tambour (1979), grand succès du même réalisateur, il joue aux cotés de son fils David (Oskar dans le film) : un enfant très intelligent, effrayé par l’attitude des adultes, qui refuse de grandir sous le régime nazi, mais ne se séparera plus du tambour qu’on lui a offert pour ses trois ans et avec lequel il rythmera les événements de l’histoire…Primé dans plusieurs festivals internationaux, ce film a reçu la Palme d’or du Festival de Cannes en 1979.Entre-temps il a tourné dans le film de Costa-Gavras, Section spéciale (1975) : Suite à l'assassinat d'un officier allemand par un jeune militant communiste, le ministre de l'Intérieur en poste tente de faire voter une loi d'exception pour juger six autres militants...et dans celui de Ingmar Bergman, l’œuf du serpent (1977), il sera à l’affiche aux cotés du grand David Carradine et de la fabuleuse Liv Ullmann.En 1979, il joue avec Yves Montand et Romy Schneider dans le film de Costa-Gavras Clair de femme.Heinz Bennent se fait connaitre en France dans Le dernier métro (1980) de François Truffaut où il joue le rôle de Lucas: Pendant l'occupation allemande un metteur en scène juif, Lucas, dirige ses acteurs en se cachant dans la cave. Sa femme Marion, jouée par Catherine Deneuve, l'aide à faire le lien avec l'extérieur.C’est le seul film à avoir reçu en 1981 les cinq Césars majeurs (à savoir meilleur film: Le dernier métro, meilleur réalisateur : François Truffaut, meilleur acteur: Gérard Depardieu, meilleur actrice : Catherine Deneuve et meilleur scénario : François Truffaut et Suzanne Schiffman).On le voit en 1981 dans le film de Michel Soutter, l’Amour des femmes. En 1983, il joue ensuite dans La mort de Mario Ricci (1983) du réalisateur suisse Claude Goretta.Heinz Bennent reçoit le prix de la meilleure interprétation masculine en 1989, au Deutscher Filmpreis (Berlin) pour le film: Im Jahr der Schildkröte.Il reste un acteur raffiné, anticonformiste et exigeant, faisant ainsi des apparitions sporadiques dans le cinéma européen, en marge de ses activités principales que sont la télévision (il a tourné dans plusieurs épisodes de la série Derrick) et le théâtre.