Nom de naissance Friel
Genre Homme
Avis

Biographie

Dramaturge irlandais, Brian Friel est né le 9 janvier 1929, à Omagh, dans le Comté de Tyrone en Irlande du Nord. Fils de Patrick « Paddy » Friel, ancien instituteur devenu conseiller municipal de la ville de Derry, et de Mary McLoone, receveuse des Postes dans le comté de Donegal, Brian Friel est considéré comme l’un des hommes de théâtre les plus en vue d'Irlande. Outre ses pièces publiées et adaptées à la télévision et à la radio, on compte parmi ses œuvres des histoires courtes, des scénarios, ainsi que des écrits sur le rôle du théâtre et de l'artiste. Après avoir fait ses études au collège de St. Colomb à Derry, Brian Friel participe au séminaire national du collège de St. Patrick à Maynooth entre 1945 et 1948. Il s’intéresse ensuite à l’enseignement en suivant une formation de professeur à l’Université de St. Mary à Belfast entre 1949 et 1950. La carrière de Friel en tant que professeur ne dure que dix ans, de 1950 à 1960, durant lesquels il donne des cours de mathématiques à des élèves de classes primaires et des collégiens, tout en s’essayant à l’écriture. Marié depuis 1954 à Anne Morrison, Friel prend sa retraite à l’âge de 31 ans pour vivre de ses économies et se consacrer à sa carrière d’auteur.En 1959, Brian Friel voit sa première histoire courte, The Skelper, publiée dans le journal The New Yorker et sa première pièce de théâtre, The Francophile, jouée par le Group Theatre, à Belfast.Les origines et la jeunesse de Friel ont beaucoup influencé ses écrits. Le fait que son père soit un instituteur installé dans la ville de Derry, fils de paysans illettrés originaires du Comté de Donegal, et dont la langue maternelle était le gaélique ont été pour Brian Friel des thèmes récurrents dans ses œuvres. Ses écrits ont souvent traité de sujets en rapport avec le conflit entre l’Irlande du Nord et l’Irlande du Sud et des tensions entre la ville et la campagne.Au début des années soixante, Friel publie deux collections d’histoires courtes qui ont remporté un franc succès : The Saucer of Larks (1962) et The Gold in the Sea (1965). Écrivain polyvalent et engagé, Brian Friel écrit, entre avril 1962 et août 1963, 59 articles pour The Irish Press, journal de la ville de Dublin. On y trouve des histoires courtes, des éditoriaux politiques relatifs à la vie en Irlande du Nord et à Donegal, des récits sur ses voyages à Dublin et à New York, et des histoires tirées de sa jeunesse à Derry, Omagh, Belfast et Donegal.Entre 1958 et 1964, Brian Friel tente de s’imposer dans le domaine théâtral. Sa pièce, A Sort of Freedom, sera jouée à la radio de la BBC en 1958. En 1960, A Doubtful Paradise, rencontre des critiques acerbes de la part du journaliste Sean Ward, traitant Friel de « rejet de l’Abbey Theatre » dans un article publié dans le journal The Irish Press (1962). Programmée pour seulement 9 représentations à l’Abbey Theatre en 1962, la pièce The Enemy Within remporte un succès inattendu qui lui vaudra d’être rejouée au Belfast’s Lyric Theatre en septembre 1963 et diffusée, la même année, à la radio de la BBC Northern Ireland Home Service ainsi qu’à la radio Éireann. Sur cette même lancée, Friel écrit la pièce The Blind Mice en 1963 qui connaîtra de loin le plus grand succès du début des années soixante. Aprés six représentations au Dublin’s Eblana Theatre, elle est reprise au Belfast’s Lyric Theatre, diffusée à la BBC Northern Ireland Home Service et à la radio Éireann jusqu’en 1967.De retour de Minneapolis, aux États unis, en 1963, où il a passé quatre mois d’observation au théâtre Tyrone Guthrie, Brian Friel écrit Philadelphia, Here I Come ! (1964), pièce qui le rendra aussitôt célèbre à Dublin, Londres et New York. Marquant un tournant important dans le monde du théâtre irlandais en le sortant de son genre classique, cette pièce est l’une des plus célèbres des années soixante.En 1972, Brian Friel est élu membre de l’Académie irlandaise des Lettres. Il écrit et met en scène des pièces en s’essayant à des techniques avant-gardistes aussi bien dans le jeu que dans l’écriture. Il traite le conflit politique en Irlande du Nord avec The Freedom of the City (1973). Il se focalise sur les comportements sociologiques au sein des familles avec Living Quarters (1977) et Aristocrats (1979), en remettant en question les valeurs familiales traditionnelles. La série de monologues Faith Healer (1979) met en scène des personnages morts et vivants qui luttent pour tout connaître de la vie du personnage principal.En 1980, Brian Friel met en scène la troupe Field Day avec Liam Neeson, Stephen Rea et Ray McAnally dans Translations au Guildhall dans la ville de Derry, en Irlande du Nord. Il y traite des sujets tels que le choc des cultures gaéliques et anglaises, la famine, l’instauration d’un nouveau système scolaire national, les expéditions britanniques en Irlande, et l’amour entre une Irlandaise et un soldat anglais confronté à la barrière de la langue. Traduite en plusieurs langues et jouée dans plus d’une douzaine d’autres pays, cette pièce reçoit le prix Ewart-Biggs.En 1983, Brian Friel reçoit un Prix d’Honneur de Littérature de l’Université Nationale d’Irlande, et est élu au Sénat irlandais en 1987. Durant cette période, il se consacre à la gestion de la troupe Field Day et à l’adaptation de certaines œuvres de Tchekhov, de Turgenev et de Charles McGlinchey. Il écrit cependant The Communication Cord en 1982 et Making History en 1988.Durant les années 1990, Brian Friel reprend sa place sur la scène théâtrale irlandaise avec Dancing at Lughnasa (1990), une adaptation de A Month in the Country de Turgenev (1992, reprise à la radio en 1998), Molly Sweeny (1994) et Give Me Your Answer, Do! (1997). Durant cette période, Friel tente de donner plus de place à la gent féminine sur scène, contrairement à ce qu’il faisait au début de sa carrière.En 2002, Brian Friel produit une série de trois pièces d’un acte chacune intitulée Three Plays After, ce sont The Yalta Game (2001), The Bear (2002) et Afterplay (2002). Âgé de plus de 70 ans, il se consacre à l’adaptation des œuvres de Tchekhov et écrit Performances (2003), une réflexion sur la peur de vieillir, l’amour et l’art, jouée en un seul et long acte. En 2005, Brian Friel écrit The Home Place, en traitant du sujet du protestantisme. Après une saison à guichets fermés au Gate Theatre à Dublin, les représentations se sont poursuivies à Londres en 2005 au théâtre West End, et aux États-Unis en 2007, au Guthrie Theater à Minneapolis.