Ann Blyth

Dotée d'un physique agréable et d'une grande vitalité, l'actrice Ann Blyth s'est illustrée dans différentes comédies musicales et des drames, au cinéma comme au théâtre. Née le 16 août 1928 à Mount Kisco dans l'État de New York, Ann Blyth, de son nom complet Ann Marie Blyth, et sa sœur sont élevées par leur mère dans la ville de New York.Très jeune, elle choisit déjà sa voie et intègre la Professional Children's School à Manhattan. Elle se produit dans des séries radiophoniques, alors qu'elle n'est encore qu'à l'école primaire. En 1941, elle fait des débuts remarqués à Broadway dans la pièce classique de Lillian Hellman, Watch on the Rhine, qui est jouée pendant deux années.Lors d'une représentation de la pièce à Los Angeles, Ann Blyth suscite l'intérêt du réalisateur Henry Koster, qui lui fait passer des tests pour les studios Universal. En 1944, elle débute au cinéma dans la comédie musicale pour adolescents, Chip Off the Old Block, aux côtés de stars de l'époque, Donald O'Connor et Peggy Ryan. La même année, elle enchaîne avec deux autres comédies musicales de moyenne importance, The Merry Monahans et Babes on Swing Street.Accès à la notoriétéEn 1945, Ann Blyth voit sa carrière prendre une nouvelle dimension avec le drame Le roman de Mildred Pierce. La Warner Bros, qui l'a "empruntée", l'emploie en effet dans un rôle à contre-emploi d'adolescente ingrate et intrigante, dont la mère est jouée par Joan Crawford. Son interprétation lui vaut les louanges de la critique et elle se voit nommée à l'Oscar du Meilleur Second Rôle féminin. La même année, Ann Blyth est employée de nouveau par la Warner Bros, dans le film Danger Signal. Mais, pendant le tournage, elle se blesse gravement le dos et doit être remplacée. Elle entre dans une longue convalescence. Toutefois, Universal lui fait faire une apparition dans Les démons de la liberté en 1947, dans un rôle sur une chaise roulante.De nouveau sur pied, Ann Blyth continue de jouer dans un registre dramatique. Elle tourne dans McCoy aux poings d'or et Another Part of the Forest. A la fin des années quarante, elle s'essaie à la comédie dans Mr. Peabody and the Mermaid et Once More, My Darling, où elle interprète une jeune fille éprise d'un homme beaucoup plus âgé, interprété par Robert Montgomery.Une actrice polyvalenteAu début des années cinquante, Ann Blyth prend part à des films de tous genres : des drames (Celle de nulle part et Tempête sur la colline), des comédies romantiques (Katie did it) ou des opérettes (Le Grand Caruso). En 1952, elle tourne son dernier long-métrage pour Universal, le film d'action Le monde lui appartient, aux côtés de Gregory Peck. Le studio MGM la prend sous contrat, avec pour projet de l'employer dans des comédies musicales. Jusqu'en 1955, elle tourne en effet dans quatre d'entre elles: Rose-Marie, Kismet, Le Prince étudiant et Le Voleur du Roi. Mais l'âge d'or des comédies musicales arrive à sa fin et Ann Blyth en fait les frais. La MGM rompt son contrat en 1956. L'année suivante, elle retrouve son partenaire de l'époque Universal, Donald O'Connor, avec lequel elle joue dans L'homme qui n'a jamais ri, l'histoire de l'acteur-réalisateur Buster Keaton. Toujours en 1957, elle partage la vedette avec Paul Newman dans la comédie musicale Pour elle, un seul homme. À son grand dépit, ses chansons sont doublées par la chanteuse en vogue Gogi Grant.À compter de cette date, Ann Blyth cesse de jouer dans des longs-métrages et se consacre au théâtre, tout en apparaissant régulièrement à la télévision, notamment dans les séries Quincy (1979-1983) et le célèbre Arabesque en 1985, date depuis laquelle elle n'est plus réapparue.