Alain Libolt est né le 20 août 1943 à Saint-Jean-de-Maurienne.Il entame sa carrière artistique en 1967, à l’âge de 24 ans. C’est au théâtre qu’il fait ses débuts et ses classes. Il détermine dès lors son orientation manifeste vers le théâtre et le cinéma d’auteur en jouant les œuvres d’écrivains français et étrangers des plus prestigieux et éclectique : Molière, Marivaux, Adamov, Marlowe, Shakespeare, Ibsen, Edward Bond...Son goût artistique raffiné ne se limite pas aux auteurs puisqu’il usera également les planches sous la houlette des plus grands metteurs en scène : Patrice Chéreau, Roger Planchon, Alfredo Arias, Jérôme Savary, Alain Francon, Jacques Lassalle…Le cinéma finit pourtant par le séduire et il choisit d’y interpréter essentiellement des adaptations de grandes œuvres. C’est ainsi qu’il connaîtra, avec les années 60 et 70, deux décennies où sa carrière sera aussi active qu’originale. Il commence par Le Grand Meaulnes de Jean-Gabriel Albicocco en 1967, où il interprète le fils du directeur et l'ami de Meaulnes ; ensuite Un jeune couple de René Gainville en 1968 ; puis La Maison de Gérard Brach en 1970, où il joue aux côtés d'Anémone et de Richard Bohringer ; et enfin George qui ? de Michèle Rosier en 1973.Mais c’est surtout L'armée des ombres, en 1969, qui distingue son parcours aux yeux du grand public. Le film est réalisé par Jean-Pierre Melville d'après l'oeuvre de Joseph Kessel et réunit, à son affiche, un beau casting avec notamment Lino Ventura et Simone Signoret. Libolt y campe un jeune traître durant l'Occupation dont la scène d''exécution reste une des plus fortes du cinéma français. Le dernier projet cinématographique dans lequel il apparaît à cette époque est Judith Therpauve de Patrice Chéreau en 1978.Il faudra attendre l’année 1996 pour le voir refaire surface sur les grands écrans français avec Bernie d'Albert Dupontel. Entre temps, il aura tout de même fait des apparitions constantes dans des fictions télévisées, des feuilletons et quelques séries policières telles que Les 5 dernières minutes, Navarro, Julie Lescaut, Nestor Burma, etc.Ses prestations dans L’Anglaise et le Duc en 2001 (d’Éric Rohmer), Petites coupures en 2003 (de Pascal Bonitzer), Le pressentiment en 2006 (de Jean-Pierre Darroussin) et La vie d’artiste en 2007 (de Marc Fitoussi) sont saluées par la critique. En 2007 il est également à l'affiche du nouveau film de Rohmer, Les Amours d'Astrée et de Céladon.En 2008, Alain Libolt collabore de nouveau avec le réalisateur Pascal Bonitzer sur le film Le Grand Alibi et est également à l'affiche du moyen-métrage de Patric Chiha, Home.