"S’il vous plait, essayez de retrouver votre dignité".
10 jours après un article de Variety annonçant que Luc Besson avait bouclé le script de la suite de Lucy, le réalisateur et producteur s’est fendu d’un post Instagram accusant les médias d’avoir repris l’article sans la moindre vérification : "Peu importe que l'info soit juste ou erroné du moment qu'on est les premiers à dire n'importe quoi. (…) Quand avez-vous perdu cette foi? Quand avez-vous laissé tomber ?"
Besson ne nomme pas Variety, et semble en réalité s’adresser avant tout à la presse française. Son texte a d’ailleurs été publié dans la langue de Molière, ce qui est très rare pour le cinéaste, qui communique habituellement en anglais sur les réseaux sociaux. La dernière fois qu’il s’était exprimé en français, c’était pour appeler à voter contre le Front national lors de la dernière élection présidentielle.
Luc Besson publie un appel contre le FN : "Le film que nous propose Madame Le Pen est juste mauvais"
Besson qualifie donc l’information de "fake news", omettant de préciser que Variety ne cite pas une mystérieuse source anonyme mais Marc Shmuger, qui n’est autre que le PDG d’Europacorp, relayant des propos tenus lors d’une assemblée avec les actionnaires qui se tenait en septembre à Paris.
"Non je ne prépare pas Lucy 2. Ni hier, ni demain", dit-il encore, suggérant qu’une suite de Lucy, le plus gros succès de l’histoire du cinéma français dans le monde, n’a jamais été envisagée. Un "Lucy 2" était pourtant annoncé dans un line up Europacorp datant de 2015.
Luc Besson aurait-il un compte à régler avec les journalistes cinémas français ? "Nous on fait peut être des films qui ne vous plaisent pas mais on s'applique, souvent pendant des années, pour servir notre amour et notre foi", écrit le réalisateur de Valérian, qui a été accueilli fraichement cet été lors de sa sortie, même si les critiques français ont été plus indulgents que les américains, avec une note de 3 sur 5 en moyenne d’après Allociné, contre 2,5 sur Rotten Tomatoes. Nous avions ainsi donné trois étoiles au Space Opera de Luc Besson.
Critique : Valérian et la Cité des mille planètes, la Space Oddity de Luc Besson
Alors oui, Première, comme bien d’autres médias, a repris une information sourcée provenant d’un média réputé sans recoupement, mais de là affirmer que nous mettons en danger la démocratie…
Commentaires