Que sont devenues les deux it-girls des années 2000 ? À l’heure où sort Regression, dans lequel la première s’illustre dans un second rôle inattendu, on a comparé les parcours d’Emma Watson et de Kristen Stewart.
LE JOUR D’AVANT
-Emma Watson : Avant le premier volet d’Harry Potter, Emma n’était qu’une fillette amatrice de théâtre qu’elle pratiquait à l’école. C’est d’ailleurs son prof qui a attiré l’attention des directeurs de casting de la saga sur elle.
-Kristen Stewart : enfant de la balle, Kristen se révèle en 2002 dans Panic Room où elle joue la fille déprimée de Jodie Foster. Parmi la poignée de films qu’elle tourne ensuite, citons L’autre rive de David Gordon Green (2005) et Into the Wild (2008) de Sean Penn, qui montre déjà son appétence pour le cinéma indé de qualité.
Avantage Kristen
LE JOUR DE GLOIRE
-Emma Watson : Fin 2001. Harry Potter à l’école des Sorciers devient le phénomène qu’on sait. Tout le monde s’entiche des personnages et de leurs interprètes, Emma Watson faisant particulièrement l’unanimité auprès des critiques. Jolie et sensible, elle apporte une touche de douceur dans le monde dark et anxiogène imaginé par J.K. Rowling.
-Kristen Stewart : Lui aussi tiré d’un énorme succès de librairie de Stephenie Meyer, le premier volet de Twilight n’est pas le raz-de-marée escompté –il le deviendra à partir du 2. Les critiques sont notamment moins élogieuses qu’envers la saga Harry Potter. Le couple Kristen Stewart-Robert Pattinson enflamme de son côté la presse people.
Avantage Emma
LE JOUR D’APRÈS
-Emma Watson : Le réveil est difficile pour Emma qui, après le dernier épisode d’Harry Potter en 2011, enchaîne deux bides retentissants avec My week with Marilyn et Le monde de Charlie (pourtant tiré d’un roman à succès) qui tentent de changer son image de jeune fille rangée. Elle doit attendre The Bling Ring de Sofia Coppola, sélectionné à Cannes à Un Certain Regard en 2013, pour revenir sous le feu des projecteurs. Son échec en salles (compensé la même année par le succès américain du potache C’est la fin) ne représente finalement rien comparé au buzz qu’il génère : Emma Watson redevient la it-girl des années Hermione. Noé de Darren Aronofsky confirme ensuite le bien-fondé de ses choix consistant à se tourner vers des réalisateurs de premier plan.
-Kristen Stewart : Kristen n'attend pas de terminer la saga Twilight pour passer à autre chose mais, à l'instar de ceux d’Emma Watson, ses choix un peu trop radicaux désorientent les fans. Résultat, les excellents The Runaways et Welcome to the Rileys se plantent dans les grandes largeurs. Le succès de Blanche-Neige et le Chasseur, sorti entre les deux derniers épisodes de Twilight, semble la remettre sur le chemin des studios, mais c’est mal la connaître : Sur la route de Walter Salles, puis Still Alice (gros succès US) de Wash Westmoreland et Richard Glatzer démontrent sa soif inaltérable de cinéma indé. Sa participation à Sils Maria, le film d’Olivier Assayas qui lui vaut un César du second rôle en 2015, contribue à achever sa mue.
Égalité
AUJOURD’HUI
-Emma Watson : Après Sofia Coppola et Darren Aronofsky, Emma a ajouté Alejandro Amenabar à son palmarès. Le maître espagnol du fantastique lui a écrit un rôle ambigu dans Regression où son image de petite fille sage vole définitivement en éclats. On la verra ensuite dans un énième remake de La Belle et la Bête, réalisé par le faiseur Bill Condon, et dans The Circle, le nouveau film du prometteur James Ponsoldt (The spectacular now). Du solide, à défaut de très éclatant.
-Kristen Stewart : Actuellement en plein tournage à Paris -où sa présence crée le buzz- du nouvel Assayas, Personal Shopper, Kristen Stewart est annoncée dans plusieurs films attendus : Billy Lynn’s Long Haftime Walk d’Ang Lee et les deux projets (sans titres, pour l’instant) de Woody Allen et de Kelly Reichardt. Autant de productions indépendantes d’envergure potentiellement sélectionnables au prochain festival de Cannes…
Avantage Kristen
CONCLUSION
Kristen Stewart, l’aînée d’Emma Watson de six jours (elles sont respectivement nées le 9 et le 15 avril 1990), possède une longueur d’avance sur sa rivale en termes de crédibilité d’actrice, renforcée par son César acquis pour Sils Maria. À sa décharge, Emma Watson a été "prisonnière" d’Harry Potter pendant toute son adolescence -de 11 à 21 ans. Le travail de reconnaissance à effectuer pour elle est un peu plus compliqué que pour Kristen Stewart, qui joue d’ores et déjà dans la cour des grandes.
@chris_narbonne
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