Va, vis et deviens affiche
Les Films du Losange

Ce soir, sur France Ô, 1 dose de ciné propose de découvrir Va, vis et deviens de Radu Mihaileanu, une fresque émouvante sur le parcours d’un jeune Ethiopien des camps du Soudan à Tel-Aviv.

Quitter son pays, ses racines, sa culture, c’est un déchirement que beaucoup de personnes vivant en France ont vécu. Pourquoi partir ? Le cinéaste Radu Mihaileanu, qui a lui-même quitté la Roumanie de Ceaucescu, a choisi de raconter cette migration à travers le destin d’un petit garçon éthiopien.

C’est son troisième film. Lors de sa sortie, il vient de se faire connaître du grand public grâce à Train de vie, une comédie dramatique qui suit un groupe de juifs farfelus qui organisent leur propre train vers la Palestine pour échapper à la déportation. Le film a eu énormément de succès et Radu Mahaileanu cherche un nouveau sujet de long métrage. Une rencontre avec un Africain va bouleverser sa vie. Va, vis et deviens est inspiré de son histoire.

Dans les années 1980, l’Afrique subsaharienne souffre de la famine. Le parlement israélien propose alors aux juifs éthiopiens (appelés falashas) de rejoindre Israël. Dans les camps au Soudan, les candidats à l’émigration font la queue. Une mère chrétienne a alors l’idée d’échanger les identités de deux enfants : un jeune juif qui vient de mourir, et le sien. Le gamin quitte sa mère le cœur serré fort de cette triple injonction : Va, vis et deviens. Il porte alors en lui ce terrible secret : il n’est ni juif, ni orphelin ! Il est accueilli en Israël par une famille qui est, elle-même, émigrée de France.

On suit le garçon de l’enfance à l’âge adulte à travers ses relations avec ses parents adoptifs, ses camarades qui lui font ressentir le racisme, les anciens. Quelle est sa patrie ? Où doit-il fonder son foyer ? Avec qui ? Autant de questions essentielles qui rendent ce récit complètement intemporel et invitent au débat sur la construction d’identité.