La fiction Intime Conviction, inspirée de faits réel, vient d’être interdite de diffusion par la justice.
Intime Conviction fait partie d’un grand projet bimédia mis en place par la chaîne franco-allemande Arte. L’idée : diffuser le téléfilm autour de l’enquête après la mort mystérieuse du personnage de Manon Villers. Puis de prolonger l’expérience sur Internet, où est diffusé le procès de son mari, interprété par Philippe Torreton. Un faux-procès auquel peuvent participer les internautes et dont le jugement virtuel devait être rendu dimanche 2 mars.Problème, l’intrigue rappelle fortement une affaire bien réelle. Celle du Dr Jean-Louis Muller, acquitté en octobre 2013 du meurtre de sa femme en 1999 après deux condamnations à 20 ans de prison. L’avocat du médecin légiste, comme le personnage de Villers, Maitre Dupont-Moretti a souligné les similitudes entre l’histoire de son client et le téléfilm, comme les ressemblances physiques des protagonistes, leur âge, leur profession mais aussi le déroulement des faits.« Le téléfilm est inspiré de plusieurs faits divers, on ne s’en est jamais caché, mais cela reste une fiction avec un vrai travail de création, toute une partie a été romancée comme les rapports entre l’enquêtrice et Paul Villers » a fait savoir l’avocate de Maha Productions, Maïtre Camille Bauer. Quant à l’avocat de la chaîne, Maître Michel Rasle, il estime que « à part Me Dupont-Moretti et Jean-Louis Muller, personne n’a cru reconnaitre dans ce téléfilm l’affaire Muller. »La juge des référés a tranché, et demandé à Arte l’arrêt de la diffusion du téléfilm sur tous les supports, replay compris. Arte et Maha Productions ont également été condamnés à verser 30 000 euros de dommages et intérêts.Réalisé par Rémy Burkel, Intime Conviction a connu un beau succès d’audience, avec 1,4 million de téléspectateurs le vendredi 14 février. Il s’agit de la 2e meilleure performance de l’année pour Arte, toutes cases confondues.
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