L'animateur, qui a fait preuve d'une grande générosité en offrant samedi soir 40 000 euros à une association dans Qui veut gagner des millions ?, s'est confié sur son métier de producteur et l'image qu'il renvoyait ainsi que sur son one-man show à nos confrères de TéléObs.
C'est l'une des figures du petit écran en France. Plébiscité dans l'hexagone, il commence peu à peu à se faire une place à l'international grâce à Vendredi tout est permis dont il a vendu les droits dans 11 pays dont les Etats-Unis, la Chine ou encore le Brésil. Animateur phare de TF1 avec notamment les Enfants de la télé, Arthur plaît autant qu'il agace. Une situation dont l'animateur est parfaitement conscient comme il l'a confié à Télé Obs : "Aujourd'hui, il est plus compliqué pour moi de décrocher un rendez-vous à France 4 que de rencontrer le président de la branche Télé Monde de Warner à Los Angeles. Aux Etats-Unis, il y a une vraie appétence pour mon travail. En France, en revanche, beaucoup attendent le jour où j'aurai un genou à terre. Je suis celui qu'on aime détester. Cela fait vingt ans que je fais des primes sur la première chaîne française et il y a toujours un paradoxe entre d'un côté, l'amour du public, les audiences de mes émissions et, de l'autre, l'image que je véhicule. (...) J'ai l'impression qu'on me fait payer l'arrogance du succès."Revenant sur certains projets passés, il confie regretter d'avoir présenté certaines émissions et notamment Nice People : "A l'époque d'Endemol, je me suis retrouvé à présenter des trucs que je ne referais plus aujourd'hui ou pas de la même manière comme "Nice People" par exemple. Flavie Flament devait la présenter seule. Et puis quinze jours avant l'antenne, TF1 a voulu qu'on le fasse en duo. Etant producteur du programme, je n'ai pas pu dire non. Ce fut une punition pour moi."Il poursuit en confiant : "Je suis un formidable opportuniste : j'ai fait ce que beaucoup auraient fait à ma place. J'ai vendu en France des émissions qui marchaient. Je n'avais pas plus de talent que d'autres mais j'avais eu la chance d'avoir rencontré le mec qui les avait inventées, Jon de Mol. (...) Je crois qu'aujourd'hui j'aurais plus de respectabilité si mon père était le descendant d'une grande famille et que je dilapidais mon héritage."Animateur phare du petit écran, Arthur a également rencontré le succès sur les scènes françaises grâce à one man show. Un défi qui a changé sa vie : "Sur scène, sans caméra, sans prompteur, sans rires enregistrés, il y a une espèce de vérité que vous vous prenez dans la gueule. (...) Avant la scène, j'avais une vision très parisienne du métier. Et comme moi, à Paris, le microcosme avait toujours considéré que ce que je faisais n'était pas digne d'intérêt, j'avais cette paranoïa du juif séfarade mal aimé. Je m'étais enfermé dans une espèce de tour d'ivoire : je ne sortais plus, je ne parlais plus aux journalistes. En partant en tournée, j'ai compris que la France s'étendait bien au-delà du périphérique."
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