Il est dans une belle période Wentworth Miller. Il s'ouvre enfin. A 41 ans, l'acteur-star de la série Prison Break et brillant scénariste du récent Stoker (de Park Chan-Wook avec Nicole Kidman), a pris le taureau par les cornes et a décidé d'avouer publiquement tous ses secrets.Ainsi, le 21 août dernier, c'était son homosexualité qu'il révélait au monde entier, étant depuis félicité par ses pairs pour son courage. A l'époque, c'est après avoir décliné une invitation au Festival International du Film de Saint-Pétersbourg, en Russie, à cause d'une loi discriminatoire à l'encontre des homosexuels qui a été récemment votée, que le beau brun faisait son outing.Samedi 7 septembre, à Seattle, ce sont cette fois ses souffrances dont il fait part au public, à l'occasion d'un diner organisé par la Human Rights Campaign, association américaine se battant pour les droits des personnes gays et lesbiennes. Devant l'assemblée, Wentworth Miller a confié avoir tenté de se suicider à plusieurs reprises, ne supportant plus les pressions et le regard des autres. Bien évidemment, son mal-être, son mal de vivre, étaient liés à son homosexualité latente ou cachée.C'est à l'adolescence, autour de 15 ans, que le jeune homme s'est sentit le plus mal. Évoquant cette première tentative de suicide, il a tenu à bout de souffle son auditoire par ces mots : "La première fois que j'ai voulu me suicider, j'avais 15 ans. J'ai attendu que ma famille s'en aille pour le week-end, j'étais seul dans la maison et j'ai avalé une boîte de pilules. Quand on m'a demandé si c'était un appel à l'aide, j'ai répondu 'non'. Je n'avais rien dit à personne. On appelle seulement à l'aide quand de l'aide est possible. Je voulais vraiment partir. Je ne me souviens plus très bien ce qu'il s'est passé les jours qui ont suivi mais ce dont je suis sûr c'est que dès le lundi matin, j'étais dans le bus m'emmenant à l'école, comme si tout allait bien".Également évoqués, le besoin d'être comme tout le monde, le poids de la société et de la norme autour de lui qui l'ont fait souffrir : "Parler comme il faut, se tenir comme il faut, avoir le bon maintien... Chaque jour était une mise à l'épreuve et j'avais un millier de chances d'échouer. Un millier de chances de me trahir... De ne pas correspondre aux standards de Monsieur Tout Le Monde, à ce qui est acceptable et normal. Et quand tu échoues, ce qui arrive immanquablement, tu dois payer le prix. Et comme beaucoup parmi vous, je l'ai payé".Et c'est l'âge de 41 ans qu'il a dû attendre pour surmonter la peur de faire son coming-out publiquement. Son métier d'acteur viril et brutal ne l'a pas aidé de surcroît. Il explique : "J'ai eu plusieurs occasions dans ma carrière de dire la vérité, que j'étais gay mais j'ai de ne pas le faire. Ma famille et mes amis savaient, mais pas le public. J'ai choisi de mentir parce que lorsque je pensais à possiblement faire mon coming-out, quel impact cela pourrait avoir sur ma carrière, ce pour quoi j'avais tant travaillé, la peur m'envahissait".Un message qui devrait en libérer certains.
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