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Lou Doillon, se révèle à bientôt 30 ans, chanteuse en cette rentrée. Un joli album avec quelques pépites (I.C.U ou encore Defiant) qui met la jeune femme sur le devant de la scène, elle qui est issue d'une famille peu ordinaire, fille de et soeur de. Ses blessures et son caractère se dévoilent, et c'est avec simplicité qu'elle en parle dans une interview publiée dans le magazine Elle en kiosques ce vendredi. Extraits.Lou a un regard dur et lucide sur elle-même :"(Etienne Daho) me voyait dans un coin, habillée tout en cuir, avec des piercings et des tatouages. Il m'a avoué plus tard qu'il avait un peu peur de moi. J'ai eu beaucoup de périodes de creux et, dans ces moments-là, je me protégeais physiquement."Sur sa rencontre avec Etienne Daho, ami de la famille, qui l'a épaulée pour cet album qu'il produit :"J'étais fébrile et en plein drame amoureux, et Etienne a déboulé dans ma maison aux murs peints en noir, remplie de mes milliards de livres, mes dessins, mes tableaux, (...) il a découvert que j'avais quatre cents chansons écrites à la guitare acoustique (..) et je crois qu'il est tombé amoureux de ma grande bizarrerie."Une artiste écorchée, à la sensibilité extrême et qui a souffert semble-t-il de ne pas être celle qui réussit dans la famille, aux côtés de Jane Birkin et Charlotte Gainsbourg notamment :"Pour Maman, c'était hyperviolent parce que je pense que c'est dur d'avoir un enfant qui cartonne, et un autre qui cartonne pas du tout. Et c'est pour ça qu'elle a dit à Etienne que je faisais de la musique et de passer chez moi pour écouter."Merci Jane pour cette belle idée !La comédienne, mannequin et désormais chanteuse se livre aussi sur son rôle de mère et sa vie amoureuse compliquée. Maternelle depuis toujours, admirative du savoir, elle a une relation difficile avec les hommes qui se doivent d'être à la hauteur..."Mon fils m'a toujours dit : "Tu leur fais peur !" En plus je suis un vampire, quand je tombe amoureuse, c'est souvent de quelqu'un qui me ressemble en rien car je l'admire pour d'autres choses et, en six mois, je vais avoir appris ce que j'admirais chez lui."Si les périodes précédentes ont été plutôt difficiles comme elle en témoigne, Lou a désormais trouvé sa voix/voie :"Ça faisait quinze ans qu'on m'arrêtait dans la rue pour me dire "j'adore ta mère" ou "j'adore ta soeur". (...) Et là (...) les gens m'arrêtent dans la rue pour me remercier pour mes chansons et j'en suis tellement heureuse (...) Ça fait dix ans que ça va mal, et dix ans que je vis seule avec un enfant. Si j'avais eu plein d'argent ou si j'avais eu trois films encensés par la critique, cet album n'aurait jamais existé (...) J'ai mis du temps à me trouver, on a mis du temps à me trouver, mais tout est bien qui finit bien puisque j'existe enfin."